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Haut-Rhin : un professeur de droit de l’université de Mulhouse condamné pour harcèlement sexuel

L'avocat de l'enseignant a indiqué qu'il ferait appel de ce jugement L'avocat de l'enseignant a indiqué qu'il ferait appel de ce jugement. [Crédit LOIC VENANCE / AFP]

Un professeur de droit de l’université de Mulhouse a été condamné ce lundi à un an de prison avec sursis pour harcèlement sexuel. Il avait tenu des propos qui avaient choqué des étudiants lors d’un cours.

Il ne devrait plus entrer dans un amphithéâtre avant un moment. Bertrand Pauvert, maître de conférence en droit public à l’université de Haute-Alsace à Mulhouse, a été condamné ce lundi 11 juillet par le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) à une peine d’un an de prison avec sursis et de trois ans d’interdiction d’enseigner. Il était poursuivi pour harcèlement sexuel et violence n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail, et le parquet avait requis dix-huit mois de prison dont six ferme.

L’enseignant aurait tenu des propos «sexistes, dénigrants» pendant ses cours, avaient dénoncé des étudiantes et étudiants en octobre dernier, et le professeur aurait également eu des «attitudes, durant les séances dédiées aux cours, caractéristiques selon eux d’un harcèlement à leur égard», relatait le journal l’Alsace.

Parmi les faits évoqués : en 2018, Bernard Pauvert aurait fait descendre un étudiant sur l'estrade pour simuler une sodomie, signifiant selon lui «l'attitude de l'Europe à l'égard de la France», rapportait le journal. En cas de viol, il conseillait également à des étudiantes de «prendre du plaisir» et de «ne pas en rajouter».

L'Université de Haute-Alsace et deux étudiantes s'étant portées parties civiles ont obtenu 1 euro symbolique au titre de dommages et intérêts. L'avocat de l'enseignant a partagé dans la presse locale son intention de faire appel de ce jugement.

Bertrand Pauvert est également conseiller municipal de Mulhouse, élu en 2020 sous l’étiquette du Rassemblement national. En mars dernier, il a quitté le parti de Marine Le Pen pour rejoindre le mouvement d’Éric Zemmour, Reconquête, en tant que coordinateur local.

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