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27 décharges de taser : trois policiers mis en examen pour violences sur un jeune homme dans le Val-d'Oise

Trois policiers ont été mis en examen pour violences sur un jeune homme de 19 ans. Trois policiers ont été mis en examen pour violences sur un jeune homme de 19 ans. [Fred Tanneau / AFP / Archives]

Trois policiers ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour violences sur un jeune homme de 19 ans, dans le Val-d'Oise.

Les faits se sont déroulés en janvier. Cinq policiers du groupe de sécurité de proximité d'Argenteuil, en patrouille, ont décidé de contrôler un groupe de jeunes. L'un d'entre eux s'est enfui.

Il a été rattrapé par les policiers dans le hall d'un immeuble à Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise). Son téléphone a été fouillé, et les forces de l'ordre y ont retrouvé la photo d'un membre de la BAC d'Argenteuil «en bas résille et maquillé».

Un coup au visage et 27 décharges de taser

«L'agent s'est énervé et m'a dit : "t'aimes bien la police ?"», témoigne la victime auprès de l'AFP. Il raconte ensuite avoir reçu un coup et «27 décharges de taser». Sur sa plaie au visage, un policier a «versé du gel hydroalcoolique et du Doliprane en poudre». Le jeune homme, «abandonné» dans le hall de l'immeuble, est allé porter plainte avec sa mère au commissariat d'Argenteuil. 

L'enquête a démontré que le taser utilisé par le brigadier en chef avait bel et bien été mis en marche 27 fois en dix minutes. Le brigadier en question a été interdit d'exercer. Un autre policier, présent au moment des faits, est «passé aux aveux», selon une source proche de l'enquête. 

«Ce qui s'est passé est inadmissible», a déclaré Ian Knafou, l'avocat de la famille du jeune homme. «La difficulté dans ces affaires est que la parole des victimes n'a aucun poids : il y a une présomption de mensonge dans leurs propos, alors qu'il y a une présomption de vérité dans celle de la police.»

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