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«Plus de carnage que le Bataclan» : la synagogue de Béziers visée par une lettre de menaces

Le maire de Béziers, Robert Ménard (à gauche), et le président de l'association juive de la ville, Maurice Abitbol (à droite), sont tous deux visés par cette lettre de menaces.

«Vous êtes des parasites et même le cancer de l'humanité» : dès les premières lignes, la lettre reçue mercredi 9 juin par la synagogue de Béziers (Hérault) fait froid dans le dos. Son auteur menace non seulement de s'en prendre aux fidèles mais aussi au maire de la ville, Robert Ménard, et à son entourage.

La missive, adressée au «président de l'association juive», n'est qu'une suite d'injures et de menaces. L'auteur s'en prend violemment à la communauté juive qu'il qualifie de «race de merde» et fait part de son intention de passer à l'acte, précisant être «très armé».

«J'ai acheté deux kalachnikovs exprès pour vous, avec plusieurs munitions», peut-on lire sur ce courrier manuscrit, partagé jeudi 10 juin sur Twitter par Robert Ménard.

Ce dernier, qui indique avoir porté plainte, est directement visé par la lettre. L'auteur partage en effet son intention de «vider son chargeur» sur le maire de Béziers, «ses conseillers» mais aussi «sa femme», Emmanuelle Ménard, députée de la circonscription.

L'auteur a signé sa lettre

Un projet d'attentat est également très clairement évoqué, le courrier faisant référence à la tuerie perpétrée à Paris le 13 novembre 2015 : «J'attendrai que les synagogues soient bien pleines» pour faire «plus de carnage que le Bataclan», écrit le suspect.

S'il a déjà reçu des lettres d'insultes, le président de l'association juive de Béziers, Maurice Abitbol, reconnaît que celle-ci est particulièrement violente. Interrogé par France Bleu, il ajoute que la missive est étonnament signée. Reste à déterminer si le nom et l'adresse indiqués sont bien ceux de l'auteur.

Pour cela, une enquête pour «menaces de crimes contre les personnes en raison de la race, l'ethnie, la Nation ou la religion» ainsi que pour «menaces de mort contre des élus» a été ouverte. Le parquet national antiterroriste ne s'est pour l'instant pas saisi de l'affaire.

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