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Alexandre Debanne : "Une découverte avant tout"

La 13e édition du Raid l’Arbre Vert, organisé par Alexandre Debanne, aura lieu cette année au Cambodge. La 13e édition du Raid l’Arbre Vert, organisé par Alexandre Debanne, aura lieu cette année au Cambodge.[F.Lheritier/ZBO]

Embarquement immédiat pour le Cambodge. Plus de 80 équipes, composées que de femmes, s’envolent, ce lundi, pour la 13e édition du Raid l’Arbre Vert avec au programme épreuves sportives et découverte du pays. Une recette qui fait le succès du raid. Pour le plus grand bonheur de son organisateur Alexandre Debanne.

 

Pourquoi avoir choisi le Cambodge ?

Ce n’était pas la destination prévue à l’origine. Mais après le Raid de l’année dernière en Malaisie, je suis resté un peu vadrouillé en Asie pendant deux semaines avec un passage par le Cambodge. J’y ai passé trois jours et j’ai eu le coup de foudre pour ce pays et ce peuple. C’est vraiment un très beau pays et les gens sont formidables.

 

Comment définiriez-vous ce raid ?

Je ne le détermine pas comme un raid sportif mais comme une découverte. C’est le mot qui résume le mieux cet événement. C’est la découverte de soi-même à travers le sport, des autres, et la découverte du pays. En revanche, l’ambiance est unique. Durant le raid, l’expression "solidarité féminine" prend tout son sens.

 

Justement pourquoi est-il réservé uniquement aux femmes ?

Les filles seront plus sensibles aux paysages. Elles prennent le temps de savourer, plutôt que de penser au chronomètre. Elles ont conscience de l’importance de l’instant qu’elles vivent. Car elles vivent des moments authentiques avec le peuple local, ce sont des moments uniques. Elles donnent priorité à l’authenticité. Ce qui ne les empêche pas d’avoir l’esprit de compétition. Durant les épreuves, elles se donnent à fond. Elles vont jusqu’à leurs limites. Et à l’arrivée, elles sont ruinées. Elles n’y vont pas en mode balade. Elles se préparent beaucoup avant le raid.

 

Comment va-t-il s’articuler ?

Les épreuves sportives se déroulent le matin, quand il fait encore frais, avec au programme course d’orientation, VTT, canoë, tir à l’arc… Et l’après-midi est justement consacré à la découverte des lieux. Les filles vont pouvoir découvrir les temples d’Angkor et pratiquer notamment certaines activités agricoles avec les Cambodgiens.

 

Quelles sont les qualités requises pour participer au Raid ?

Il suffit d’un certificat médical attestant de l’aptitude au sport et à la pratique des raids sportifs. Mais, on a déjà accueilli des filles qui étaient en fauteuil ou amputée par exemple. Cela créé des élans de solidarité encore plus forts. Elles s’entraident énormément.

 

Le Raid affiche-t-il encore complet ?

Il va y avoir 86 équipes (de trois, ndlr) sur la ligne de départ. Mais à chaque fois, c’est l’aventure. Je ne me pose pas de questions. Tant que les filles viennent, on continue et le jour où elles ne viendront plus, le raid aura fait son temps. Mais pour l’instant, ça marche super fort. C’est la 13e édition et ça marche toujours autant. Jusqu’à maintenant, je ne communiquais pas l’étranger. On restait "francophone" avec des Québécoises, des Belges et des Suisses et seulement quelques concurrentes d’autres pays. Mais je vais faire un effort particulier l’année prochaine pour essayer d’avoir une dizaine d’équipes qui viennent du reste du monde pour ancrer le Raid à l’international. Car je ne connais pas d’autres raids de ce type. Je suis dans le risque à chaque fois mais le jeu en vaut la chandelle. Et pourvu que ça dure !

 

Qu’est-ce qui fait son succès ?

Le fait de changer de pays chaque année, ça joue beaucoup. Il y a d’abord un esprit particulier. Il y a une vraie communauté qui s’est créée partout en France. C’est formidable. Ce qu’elles vivent, c’est vraiment unique. Elles nous surprennent tous les ans. Et c’est notre moteur pour continuer. Plusieurs fois j’ai eu envie de tous laisser tomber, mais à chaque fois voir ce bonheur, ça me donne envie de continuer. C’est un monde idéal pendant une semaine. Il y a une solidarité humaine phénoménale.

 

Le Raid a aussi des valeurs écologiques

On fait très attention à la planète. Car ce qui nous rend écolo dans l’âme, c’est de voir la beauté de notre planète. A partir du moment où on prend conscience qu’elle est belle, on en prend soin. C’est un réflexe naturel. On rend à la planète ce qu’elle nous donne.

 

Avez-vous déjà des idées pour l’année prochaine ?

Surtout des envies. Je me mets toujours à la place des filles. J’ai une idée qui n’a jamais été faite avant. J’ai déjà pris des contacts et fait des reconnaissances. Il y a quelques pays sur la liste comme le Sri Lanka, la Chine, l’Indonésie et l’Amérique du Sud. Mais je travaille un peu plus sur la Chine. 

www.raidamazones.com

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