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Un signal provenant de 6 milliards d’années lumière capté pour la première fois

Cette découverte permet d’avancer une hypothèse sur la vertigineuse question de la «matière manquante» qui obsède les astronomes.[CC / Binarysequence]

Le télescope de Parkes, en Australie, a repéré un signal radio venu d’une galaxie inconnue située à plus de 6 milliards d’années lumières.

Les scientifiques qui ont fait cette annonce mercredi dans revue britannique Nature sont formels. N’en déplaise aux amateurs, ce signal ne provient pas de quelconques extraterrestres habitant à plus 56.766 milliards de kilomètres de notre planète. Non, il s’agit d’un «sursaut radio rapide», un FRB pour Fast radio burst en anglais. C’est le 17e détecté depuis 2007, date à laquelle l’Homme a observé ce phénomène cosmique encore très mystérieux pour la première fois.

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L’annonce n’est pas à prendre à la légère. Car non seulement c’est la première fois que des astronomes sont parvenus à identifier sa provenance, mais aussi parce qu’il devrait permettre d’en savoir plus sur ce que les scientifiques appellent la masse manquante. Devrait, car en réalité il existe aujourd’hui plus d’hypothèses sur les FRB que de FRB effectivement recensés.

Autant d'énergie que le Soleil en 10.000 ans

En une milliseconde, les FRB émettent autant d'énergie que le Soleil en 10.000 ans. Il est donc extrêmement difficile de les détecter directement. C’est ce qu’est parvenu à faire un télescope australien le 18 avril 2015. Il a aussitôt alerté d’autres télescopes du monde entier qui se sont mis à l’observer. Si bien, que ce FRB a pu être étudié pendant six jours, le temps qu’il a mis à disparaître. La véritable avancée scientifique est là. Les scientifiques ont pu faire un zoom sur la source de l'explosion avec 1000 fois plus de précision que jamais auparavant.

Et pour Evan Keane, l’auteur de l’étude, ses conclusions sont simples. Ces FRB sont le résultat de la fusion d'étoiles à neutrons.

Qui plus est, cette observation prolongée a permis de mesurer la quantité de matière de l’Univers et d’avancer une hypothèse sur la vertigineuse question de la «matière manquante». La matière quoi ? La science admet aujourd’hui que l'Univers est composé à 70% d'énergie sombre, 25% de matière noire invisible et à 5% de matière ordinaire, comme les étoiles, les planètes ou l'hydrogène. A ceci près que seule la moitié de cette matière ordinaire est visible. Le reste est «manquant».

Or en calculant le temps que le signal du FRB à mis à parvenir jusqu’à la terre, arriver Evan Keane a pu calculer combien de particules il avait rencontrées. En d’autres termes, il a pesé l’univers et ouvert de nouvelles pistes sur cette matière manquante qui obsède les astronomes.

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