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Pollution plastique : tout savoir sur la plasticose, cette nouvelle maladie découverte chez les oiseaux

Selon une étude menée en Australie, et dont les résultats ont été publiés le 26 février dernier, les scientifiques ont pu établir les lourdes répercussions de l’ingestion du plastique par les oiseaux marins. La plasticose atteint l’organe proventriculaire, la première partie de l’estomac d’un oiseau (Photo d'illustration). [REUTERS/Toby Melville]

Une récente étude menée en Australie s'est intéressée aux lourdes répercussions de l’ingestion de plastique par les oiseaux marins. Il en ressort que les conséquences sont à ce point désastreuses que certains volatiles ont développé une nouvelle maladie : la plasticose.

La survie des oiseaux marins est menacée. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude, publiée dimanche 26 février dans la revue scientifique Journal of Hazardous Materials. Selon les travaux des scientifiques, menés sur des jeunes puffins à pieds pâles en Australie, des cas de fibroses digestives, causés par l’ingestion de déchets plastiques, ont été clairement établis. C’est la première fois qu’une telle maladie, qualifiée de «plasticose», est détectée chez des animaux sauvages, selon la revue.

La plasticose atteint l’organe proventriculaire, la première partie de l’estomac d’un oiseau. Les bouts de plastique avalés causent ainsi des lésions sur le tube digestif de l’animal. Elle rend les oiseaux plus vulnérables aux infections et aux parasites. Les entailles provoquées par le plastique se résorbent très difficilement et finissent par déformer l’estomac.

La plasticose touche des oiseaux de tout âge

Les conséquences sur la croissance, la digestion et donc la survie de l’animal sont inévitables. «Si ces oiseaux semblent en bonne santé à l’extérieur, ils ne se portent pas bien à l’intérieur», a alerté le docteur Alexander L. Bond, coauteur de l’étude et conservateur principal en charge des oiseaux au Museum national de Londres.

Les chercheurs sont également inquiets car la plasticose touche des oiseaux de tout âge, même les plus jeunes. «Les poussins sont nourris de cette pollution plastique par des parents qui la ramènent accidentellement dans leur nourriture», précise l’étude. La revue prévient aussi que la maladie pourrait être bien plus répandue et toucher des oiseaux dans d’autres régions du monde.

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