Si la nomination de Sultan al-Jaber, PDG de la compagnie pétrolière des Emirats et ministre de son pays, à la présidence de la COP28 fait polémique, ce dernier a appelé, samedi 14 janvier, à réduire les émissions de CO2.
Après avoir été nommé président de la conférence internationale, jeudi 12 janvier, Sultan Ahmed al-Jaber a pris la parole publiquement ce samedi, lors d'un forum sur l'énergie à Abou Dhabi, la capitale des Emirats. «Nous sommes à un tournant historique. Une croissance avec de moindres émissions de CO2 est l'avenir», a-t-il déclaré, avant d'ajouter : «Nous travaillons avec l'industrie énergétique pour accélérer la décarbonisation en réduisant le méthane et en développant l'hydrogène».
«Continuons à nous concentrer sur le fait de freiner les émissions, pas le progrès» (donc l'industrie des énergies) renchérit Sultan Ahed al-Jaber, également à la tête de Masdar, l'entreprise émiratie d'énergies renouvelables. Alors qu'une augmentation de la population mondiale est prévue, le président de la COP28 tient à préciser : «Tant que le monde utilisera des hydrocarbures, nous devrons veiller à ce qu'ils aient la plus faible intensité en carbone possible».
Une nomination qui fait polémique
L'annonce de ce nouveau président pour la 28e conférence de l'ONU n'a pas plu à tout le monde, et pour cause. Sultan Ahed al-Jaber est le ministre de l'Industrie des Emirats arabes unis, mais aussi PDG du géant pétrolier ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), la compagnie pétrolière nationale. Un profil pour le moins atypique pour débattre des problématiques autour du climat. Son nouveau titre a provoqué une levée de boucliers parmi les militants de l'environnement.
Lors de la conférence, Sultan Ahed al-Jaber a tenu à se montrer rassurant : «Les Emirats arabes unis envisagent cette tâche avec humilité, un sens aigu des responsabilités et un grand sentiment d'urgence». La COP28 doit se tenir à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre.