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Biodiversité : qu’est-ce que l’hermelle, ce ver marin qui se développe grâce au changement climatique ?

Les hermelles sont des vers marins vivant dans un tube de sédiments sableux qu’ils construisent eux-mêmes avec leur colle. [Twitter / @Ifremer_fr]

Une équipe de l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer a révélé mercredi que les récifs d’hermelles, ces petits vers marins, gagneront de plus en plus de terrain en Europe, grâce au changement climatique.

Un ver bien utile à la biodiversité. l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Inferm) a publié une étude ce mercredi, révélant que les hermelles, ces petits vers marins gagneront de plus en plus de terrain à l’avenir, grâce au changement climatique.

Les hermelles sont des vers marins vivant dans un tube de sédiments sableux qu’ils construisent eux-mêmes avec leur colle. Ces constructions sont un atout majeur pour les écosystèmes marins : ils permettent de protéger les côtes de l’érosion, abritant une grande biodiversité.

«D’après notre étude, l’hermelle est une espèce plutôt gagnante du changement climatique à l’horizon 2050 selon un scénario climatique intermédiaire, le RCP 4.5 du GIEC avec une augmentation de la température de 2°C, explique Amélia Curd, ingénieure de recherche en écologie benthique côtière à l’Ifremer. Les vers gagneraient ainsi 27,5% de superficie en Europe allant des côtes écossaises à la Manche orientale.

Plus d’espace mais moins de vers

Néanmoins, l’étude révèle également qu’avec le changement climatique, en 2050, l’hermelle pourrait avoir disparu de certaines zones centrales de son aire de vie comme les Pertuis charentais et la Vendée. Ces «ruptures dans la distribution de l’espèce» limiteront les échanges de larves qui voyagent d’un récif à l’autre grâce aux courants. 

Plus les récifs sont éloignés les uns des autres, plus il est difficile pour les larves de les atteindre. Cela pourrait créer un effet boule-de-neige et provoquer une rupture à l’échelle régionale.

De plus, les récifs ne bénéficient d’aucune mesure de protection à l’échelle nationale et européenne, seulement quelques panneaux sur les plages concernées ont été disposés ou encore des arrêtés préfectoraux pour limiter le nombre de personnes ou la quantité de coquillage ramassée.

Les chercheurs estiment donc qu’il faudrait leur attribuer un statut de protection et d’œuvrer localement pour empêcher la détérioration de cet habitat naturel sensible et utile pour nos écosystèmes littoraux.

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