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Climat : le changement du cycle de l'eau douce inquiète les scientifiques

Le cycle de l'eau pourrait également entraîner une accélération de la fonte des neiges. [Illustration / Pixabay]

Cette composante essentielle pour la dynamique du système terrestre est aujourd’hui en danger. A l’instar de l’érosion de la biodiversité, du changement climatique ou encore de l’usage des sols, le cycle de l’eau change avec vélocité et est devenu la sixième des neufs limites planétaires franchies.

Ce sont des seuils que l’humanité ne devrait pas dépasser pour pouvoir vivre dans un environnement sûr et durable. Et pourtant six d’entre elles ont déjà été outrepassées. Dernière en date, l’altération du cycle de l’eau aurait à son tour atteint un niveau critique pouvant perturber la stabilité de notre écosystème.

Etabli dans une étude publiée dans la revue Nature le 28 avril dernier, ce constat fait écho à un rapport des Nations unies selon lequel la planète pourrait connaître d’ici à 2030 près de 560 catastrophes par an.

C’est grâce aux données satellitaires mondiales que l’accélération du cycle global de l’eau a été constatée par les scientifiques. Avec la hausse des températures sur la planète, l’évaporation à la surface de l’océan deviendra de plus en plus importante. La couche supérieure de la mer sera alors plus salée et tout cela ajoutera de l’humidité à l’atmosphère. Concrètement, les tempêtes et inondations s’intensifieront tout autant que les sécheresses et les pénuries d’eau.

Par ailleurs, le changement du cycle de l’eau pourrait également entraîner une accélération de la fonte des neiges.

L’eau verte

Avant d'établir ce constat, la communauté scientifique a identifié deux flux d’eau : l’eau bleue qui correspond à l’eau issue des précipitations, qui pour l’heure n’est pas en danger, et l’eau verte provenant des précipitations atmosphériques, absorbée par les végétaux. Alors qu’elle représente 60% de l’eau douce disponible sur Terre, c’est cette dernière qui a atteint un seuil critique.

«Largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire», l’eau verte est pourtant essentielle pour le soutien et la régulation de la plupart des processus de la biosphère terrestre.

Si seules trois limites planétaires n’ont pas encore été dépassées, la tendance peut toutefois être inversée. Il s’agirait de limiter urgemment - conformément aux recommandations du GIEC – les émissions de gaz à effet de serre (GES) responsable du réchauffement climatique, lui-même responsable de l’intensification du cycle de l’eau.

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