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Avec 50 milliards d'individus, les oiseaux sont six fois plus nombreux que les humains

Un chiffre conséquent qui ne doit pas faire oublier que de nombreuses espèces d'oiseaux déclinent. [Paul ELLIS / AFP]

Pour ceux qui connaissent la filmographie d'Alfred Hitchcock, c'est une donnée qui ne laisse pas indifférent. Selon une étude publiée dans la revue de l'Académie des sciences américaine ce mardi 25 mai, il y a 50 milliards d'oiseaux sur Terre. Soit six fois plus que le nombre d'êtres humains.

Pour recenser ces animaux, des chercheurs australiens de l'université de Sydney ont utilisé une méthode inédite, à la croisée de deux techniques. D'abord, ils se sont appuyés sur les observations d'ornithologues amateurs via le site eBird. Cela représente plus d'un milliard de données sur 724 espèces.

Ensuite, ils ont utilisé l'intelligence artificielle, au travers d'un algorythme de leur cru, pour extrapoler ces premières données aux quelque 9.700 espèces d'oiseaux connues. Ils ont obtenu une fourchette d'estimation allant jusqu'à 200 milliards d'individus mais ont décidé de s'en tenir à une moyenne, quitte à l'affiner par la suite : 50 milliards d'oiseaux.

Une population certes conséquente mais dont l'évolution fait l'objet d'une surveillance minutieuse. En France par exemple, le suivi des oiseaux communs est assuré par le CNRS et le Museum d'histoire naturelle depuis 30 ans. Car si certaines espèces, comme les passereaux, mésanges et autres pies, atteignent sans peine les 28 milliards d'individus sur la planète, d'autres sont sur le déclin. C'est le cas notamment de l'alouette des champs ou encore de la perdrix rouge, qui nécessitent une protection accrue.

Au-delà du nombre, ce recensement permet aussi de déterminer la situation et l'étendue géographique de chaque espèce. Ainsi, la famille des kiwis est non seulement peu nombreuse, avec 7.000 individus, mais vit aussi presque exclusivement en Nouvelle-Zélande. Là où les moineaux domestiques, forts de leur milliard de représentants, se déploient en plus sur une aire de répartition bien plus large.

Satisfaits de l'efficacité de leur méthode de comptage, ces chercheurs australiens envisagent de l'utiliser pour d'autres recensements. Celui des insectes, peut-être, notamment les pollinisateurs. Une branche du règne animal qui, fort heureusement, n'a pas inspiré Alfred Hitchcock.

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