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Les spécialistes prévoient une météo apocalyptique en 2050

Les périodes de grand froid devraient être accentués, comme cette hiver en Amérique du Nord Les périodes de grand froid devraient être accentués, comme cet hiver en Amérique du Nord[Scott Olson / Getty Images/AFP]

Lors d’un congrès international sur la météo, les spécialistes mondiaux ont dressé un tableau très pessimiste du climat des prochaines décennies.

 

Jeudi 21 août se tenait la première conférence sur la météorologie mondiale à Montréal. A l’occasion, des spécialistes du monde entier ont débattu sur le thème “la météo, quel avenir?”. Le congrès a été organisé à l’initiative de l’Organisation météorologique mondiale, une agence des Nations unies.

Les chercheurs ont noté que les phénomènes météorologiques allaient s’accentuer, notamment à cause de la hausse prévue de 2 degrés celsius de la température moyenne d’ici à 2050.

Une augmentation de 1C° de la température équivaut à 7% de plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère. L’évaporation étant le moteur de la circulation des flux, elle entraîne l’accélération des épisodes météorologiques. Lors de la première décennie du XXIème siècle, la température a augmenté de 0,7 degré celsius.

 

Amplification de la chaleur et du froid

D’après Simon Wang, chercher de l’Université Utah State, la hausse des températures aura un “effet d’amplification sur le climat tel qu’on le connaît actuellement”. “Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies vont être plus fortes”, a-t-il précisé, entraînant de violentes inondations.

Les périodes de grand froid, à l’instar de celle qui s’est abattue cet hiver en Amérique du Nord, seront plus marquées et plus extrêmes. Il en est de même pour les vagues de chaleur et la sécheresse.

 

Les transports aériens et maritimes exposés

Le secteur aérien devrait également payer les frais du changement climatique. “D’ici 2050, vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences”, a noté Paul Williams, un météorologue à l’Université britannique de Reading. C’est le résultat de l’augmentation des températures qui donne plus de force aux jetstreams, les courants d’airs rapide situés à une dizaine de kilomètres d’altitude, où les avions de lignes cheminent.

Le chercheur a également souligné que si la concentration de dioxyde de carbone augmente de façon exponentielle dans les prochaines années, la réaction des avions à ces masses d’air est encore inconnue.

Le transport maritime sera également touché. “Les compagnies rencontrent toujours plus de vagues énormes”, a expliqué Simon Wang. Certaines font 40 mètres de hauteur alors qu’auparavant 20 mètres était exceptionnel.

“Ce n’est que le début du changement climatique, car les océans auront beaucoup plus d’impact en libérant davantage de chaleur et de vapeur”, a-t-il indiqué.

Les océans pourraient voir leur niveau augmenter de six mètres, mais “pas avant le siècle prochain”, notamment à cause de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, a estimé Eric Brun, chercheur chez Météo-France.

Face à tant de bouleversements, Jennifer Vanos, biométéorologue à l’Université Texas Tech, considère que l’urbanisme des villes et les modes de vie doivent impérativement être modifiés afin de tenter de protéger la population qui ne cesse de s'agrandir.

 

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