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Des propositions pour financer la transition énergétique

Delphine Batho et Nicolas Hulot, le 23 mai 2013, à Paris à l'ouverture du Débat sur la transition énergétique [Pierre Verdy / AFP] Delphine Batho et Nicolas Hulot, le 23 mai 2013, à Paris à l'ouverture du Débat sur la transition énergétique [Pierre Verdy / AFP]

Le débat sur la transition énergétique a permis d'esquisser quelques mesures pour financer l'avenir énergétique de la France, en proposant notamment de capter davantage l'épargne du livret A et les fonds de la Banque publique d'investissement (BPI).

Le co-rapporteur de ces travaux, Matthieu Orphelin (Fondation Nicolas Hulot), a défendu vendredi ces propositions, même si d'importants désaccords n'ont pu être réglés au sein du groupe de travail qui a rendu sa copie jeudi.

"Il y a quand même des choses importantes qui ont fait consensus", a-t-il souligné auprès de l'AFP.

Parmi celles-ci, le groupe de travail (qui rassemblait des représentants du patronat, d'associations environnementales, etc.), a recommandé de capter davantage des 1.300 milliards d'euros déposés sur les livrets A et les livrets de Développement durable pour financer des projets énergétiques ou d'économies d'énergies.

Le financement public se ferait, lui, via la BPI, qui serait "un outil central du financement de la transition énergétique", doté de fonds supplémentaires. Une plus grande part des fonds irait à l'énergie. Viendrait s'ajouter une structure pour la rénovation de logements, sur le modèle de la KfW allemande, qui pourrait bénéficier de fonds européens.

Quant à rendre la fiscalité française plus "verte", c'est-à-dire plus ou moins lourde suivant l'impact environnemental d'une activité, "il ne peut y avoir de transition sans donner de prix au carbone", un petit pas vers une taxe sur le CO2.

Autre proposition: développer des "circuits courts" de financement. Par exemple, donner la possibilité pour un groupe de particuliers d'investir dans un parc éolien près de chez soi.

D'autres mesures ont été évoquées mais ne font pas l'objet d'un consensus: la suppression de la part fixe dans les tarifs de l'électricité et du gaz, c'est-à-dire de l'abonnement, qui défavorise les petits consommateurs.

En 2012, les investissements annuels dans l'énergie en France ont représenté 37 milliards d'euros. Quatre scénarios de "transition" présentés jeudi, permettant de réduire de 50% en 2050 les émissions de CO2 françaises, ont été chiffrés entre environ 50 et 70 milliards annuellement.

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