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Tests ADN sur l'ivoire saisie

Saisies d'ivoire à Bruxelles [Herwig Vergult / AFP/Archives] Saisies d'ivoire à Bruxelles [Herwig Vergult / AFP/Archives]

Les pays réalisant d'importantes saisies d'ivoire devront mener des tests ADN pour déterminer l'origine des défenses, selon une décision adoptée mercredi par la communauté internationale face à des réseaux de trafiquants de plus en plus efficaces.

L'éléphant d'Afrique, victime d'un braconnage sans précédent depuis l'interdiction du commerce planétaire de l'ivoire en 1989, est une des stars de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), à Bangkok.

Ses participants y ont décrit des réseaux de trafiquants de plus en plus organisés contre lesquels les pays d'origine, de transit et de consommation ont de plus en plus de mal à lutter.

Dans l'espoir d'en savoir plus sur ces syndicats du crime et d'identifier les filières, les pays réalisant une saisie "importante" (au moins 500 kg) devront prélever des échantillons et les faire analyser dans un délai de 90 jours, selon le texte adopté par les 178 pays membres de la Cites.

Toutes les saisies de cette ampleur enregistrées ces derniers 24 mois devront également être analysées, dans la mesure du possible.

Une décision qualifiée de "succès majeur" par le Kenya.

Pour "l'ivoire d'Afrique qui est saisie, que ce soit au Zimbabwe ou en Malaisie, nous pourrons en tracer l'origine (...) et alors concentrer" les ressources pour faire appliquer la loi, a déclaré en conférence de presse Patrick Omondi, spécialiste des éléphants de la délégation kenyane.

Les laboratoires peuvent déterminer assez précisément "où les éléphants ont été tués", a noté pour sa part Peter Pueschel, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW).

Cette décision permettra "de connaître les points noirs du braconnage", facilitant la protection "du reste des éléphants de cette zone", a-t-il ajouté à l'AFP.

Le commerce illégal d'ivoire a doublé depuis 2007 et plus que triplé depuis 1998, selon un rapport publié la semaine dernière par la Cites et d'autres organisations spécialisées. Il reste, selon ce texte, entre 420.000 et 650.000 éléphants en Afrique.

Le secrétaire général de la Cites avait estimé en février que leur braconnage en 2012 serait probablement plus élevé que l'année précédente, lorsque 25.000 individus avaient été abattus.

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