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Fukushima : un "exosquelette" pour aider les travailleurs nucléaires

L'exosquelette HAL dévoilé à Tokyo, le 18 octobre 2012 [Yoshikazu Tsuno / AFP] L'exosquelette HAL dévoilé à Tokyo, le 18 octobre 2012 [Yoshikazu Tsuno / AFP]

Des chercheurs japonais ont présenté jeudi un exosquelette qui permettrait de pouvoir travailler dans des zones hautement irradiées sans souffrir du poids des équipements, comme à la centrale accidentée de Fukushima.

Ces scientifiques ont dévoilé une version améliorée de l'exosquelette HAL (pour Hybrid Assistive Limb - soit Membres Hybrides d'Assistance), qui pourrait être utilisée par les travailleurs en train de démanteler la centrale de Fukushima Daiichi dans le nord-est du Japon.

"Hal" - peut-être un clin d'oeil au film culte "2001 l'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrik puisque c'était le nom de l'ordinateur central et rebelle - est équipé de capteurs qui savent "lire" les signaux électriques envoyés par le cerveau de son porteur.

Ainsi lorsque ce dernier commence à bouger une jambe, la machine collée à son corps actionne le mécanisme d'assistance couplé à ce membre, qui a dès lors beaucoup moins d'effort à fournir.

Pour le professeur Yoshiyuki Sankai, de l'université de Tsukuba, cela signifie concrètement que la veste de protection antiradiation en tungstène utilisée par les travailleurs de Fukushima, qui pèse 60 kg, leur paraîtra désormais aussi légère qu'un veston.

Spécialiste en ingénierie, il précise que des ventilateurs font en outre circuler de l'air à l'intérieur de la combinaison pour rafraîchir son porteur, tandis qu'un ordinateur peut déceler un rythme cardiaque anormal ou tout autre signe de fatigue.

Ainsi équipé, un travailleur de la centrale de Fukushima pourrait intervenir dans des conditions de sécurité, de confort et donc d'efficacité démultipliées, a-t-il argué.

"Hal" a été présenté dans le cadre de la "semaine du robot" au Japon, où ont aussi été dévoilés de petits robots à chenilles capables d'aller recueillir des données sur des terrains difficilement accessibles pour l'homme.

Leur inventeur, Eiji Koyanagi, de l'Institut de technologie de Chiba, a assuré que ces appareils pourraient être utilisés tout près du coeur des réacteurs endommagés de Fukushima, malgré le haut niveau de radioactivité.

L'absence de tels robots a cruellement manqué à la compagnie gérant la centrale et aux autorités après la catastrophe.

Le travail de sécurisation puis de démantèlement des réacteurs endommagés de la centrale Fukushima Daiichi devrait durer plusieurs décennies.

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