La préfecture de police a prolongé dimanche les mesures de réduction des vitesses maximales sur les routes franciliennes prises en raison du pic de pollution aux particules fines constaté actuellement sur l'Ile-de-France.
Le "seuil d'alerte" pour ces particules (dites PM10), émises notamment par les véhicules, certaines industries et la combustion de déchets verts, "est susceptible d'être atteint" lundi en Ile-de-France et "de se prolonger pendant plusieurs jours", a souligné la préfecture dans un communiqué.
La préfecture a notamment décidé d'appliquer des mesures de limitation de la vitesse maximale autorisée, réduite de 20 km/h pour les différents axes et ramenée également à 60 km/h sur le boulevard périphérique de Paris.
Depuis le début mars, le "seuil d'alerte", niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l'ensemble de la population, a été dépassé trois fois dans l'agglomération parisienne, selon les relevés de l'association de surveillance de la qualité de l'air Airparif.
Le seuil dit d'information, qui s'accompagne de recommandations à l'attention des personnes particulièrement vulnérables, a lui déjà été atteint 23 fois depuis le début de l'année, selon Airparif.
"Réagir c'est bien, anticiper serait encore mieux", a souligné samedi Denis Baupin, maire-adjoint (EELV) de Paris en charge de l'environnement.
Ces mesures, a-t-il ajouté dans un communiqué, ne sont "que des palliatifs": "au-delà des actions d'urgence en période de pics, il convient que les pouvoirs publics prennent enfin conscience que la fuite en avant dans la +dieselisation+ du parc (automobile) est un non-sens sanitaire".
Des véhicules diesel qui sont "fortement émetteurs de particules fines", rappelle l'élu Europe Ecologie-Les Verts.
La préfecture de police avait souligné vendredi qu'elle n'excluait pas de nouvelles mesures si l'épisode actuel "devait se prolonger et s'aggraver".