Un coup dur pour l’orgueil national. Selon un mode de calcul cher au FMI, la France ne serait pas la 6e puissance économique au monde… mais la 9e.
En effet, si le PIB national «aux taux de change» des marchés est l’étalon généralement utilisé par les médias pour classer les pays en fonction de leur puissance économique, le FMI lui préfère le PIB calculé en «parité de pouvoir d'achat» (PPA). Le PIB en PPA tient compte du fait qu'avec un euro ou un dollar, on achète plus de choses à Pékin qu'à Paris, à New-Delhi qu’à New York. Logique.
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Or à ce compte là, la France ne peut plus se targuer d’être une puissance du G7. Non, notre économie serait la 9e au monde si l'on interprète une note du FMI publiée mardi, reléguée derrière celles de l’Inde (3e) ou de la Russie (6e) que la France devance traditionnellement selon le mode de calcul du PIB «aux taux de change».
La France talonnée par le Mexique
Le PIB en PPA consacre la Chine comme la première puissance économique au monde (17,1% du PIB mondial) devant les Etats-Unis (15,8%) suivi de l'Inde (7%), du Japon (4,3%), de l'Allemagne (3,4%), de la Russie (3,3%), du Brésil (2,8%), du Royaume-Uni (2,4%), de la France (2,3%) et du Mexique (2%).
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Rappelons que le FMI se refuse à classer les pays en fonction de ce critère du PIB en PPA. Ce qui ne l’empêche pas de considérer cet indicateur comme déterminant, car, la distinction PIB en PPA et PIB «aux taux de change» n’a rien d’une coquetterie. En effet, le FMI établit sa prévision de croissance mondiale, prévue à 3,2% en 2016, sur la base du PIB en PPA au motif qu’il donne une image plus réaliste de l'économie mondiale.