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Grindr, le Tinder des gays, passe sous pavillon chinois

[Capture d'écran Grindr]

Kunlun Tech, une firme chinoise spécialisée dans les jeux en ligne, a pris une participation majoritaire dans l'application de rencontres pour homosexuels Grindr.

Son PDG et fondateur, Joel Simkhai, a annoncé sur son blog que sa société "avait accepté de voir Kunlun Tech prendre une participation majoritaire", soit 60% pour 93 millions de dollars. Ce qui valorise la firme californienne à quelque 155 millions de dollars. Avec ses 670 millions d'internautes, la Chine représente un marché crucial et une source de croissance considérable pour les applications de ce type, en dépit des pressions qu'y subissent toujours les homosexuels.

Pékin a dépénalisé l'homosexualité en 1997 et l'a retirée de sa liste des maladies mentales en 2001, mais les gays et lesbiennes chinois font encore l'objet d'une très forte pression familiale et sociale, et les contenus liés à l'homosexualité sont régulièrement censurés sur l'internet local. Si les bars et autres lieux de socialisation gays sont très prisés dans les grandes villes, ils demeurent rares, et beaucoup de jeunes homosexuels préfèrent la discrétion et le caractère pratique des applications de smartphones.

Grindr, qui se qualifie volontiers de "plus grand réseau mondial de rencontres pour hommes gays", revendique des millions d'utilisateurs pour son application de mise en relation, basée notamment sur la localisation. Fondé en 2009, Grindr a été un pionnier de la technologie permettant de se localiser par l'intermédiaire de son smartphone, pour trouver des partenaires potentiels en fonction de leur profil mais également de leur proximité géographique. Ce modèle a ensuite été copié par nombre d'autres sites de rencontres comme, par exemple, Tinder. 

 

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