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Les jouets Made in France ont la cote

Serge Jacquemier, président de l'association et directeur de l'entreprise savoyarde Vulli.[E.Piermont/AFP]

Cette année, les articles «made in France» seront repérables dans les rayons, notamment grâce à une affichette mise en place par l’Association des créateurs-fabricants de jouets français (ACFJF).

La saison des courses de Noël approche et, comme chaque année, garnir les petits souliers au pied du sapin ne sera pas de tout repos. Entre recherche du cadeau idéal et budget serré, pas facile de tenir compte, en plus, de l’origine des produits. Pourtant, le secteur du jouet est assez développé dans l’Hexagone, si bien qu’il est tout à fait possible d’étaler une hotte «made in France» sous l’arbre de Noël.

Une résolution d’autant plus facile à tenir cette année que l’Association des créateurs-fabricants de jouets français (ACFJF), un syndicat récemment constitué, a lancé une campagne permettant de mieux repérer les articles français dans les rayons. Ces produits «made in France» sont signalés en magasin par une affichette représentant un Père Noël à la hotte de cadeaux ornée d’une cocarde tricolore. Trouver peluches, ­figurines et jeux de société de fabrication française devient ainsi un jeu d’enfant.

Un fier Père Noël Avec son slogan «Cette année, le Père Noël est fier de fabriquer en France», l’ACFJF espère faire passer la proportion de jouets «made in France» de 7 à 10 % des achats de décembre. Quelque 900 points de vente partenaires participent à l’opération. Parmi eux, les magasins JouéClub, Toys «R» Us, King Jouet ou La Grande Récré.

Certains ont même fait le choix de dresser un stand spécial pour les jouets de fabrication française. Une stratégie qui pourrait avoir un impact déterminant, puisque contrairement à ce que laissent penser les listes au Père Noël dressées par les petits dans l’espoir qu’elles soient suivies à la lettre, 50 % des achats de jouets se décident sur le moment, dans les rayons.

L’affichette permettra donc d’attirer l’attention des clients sur des produits tels que les maquettes de voitures ­Heller, les poupées Corolle et autres jeux de société Bioviva. Parmi les têtes de gondole, on trouve bien sûr la célèbre «Sophie la girafe», fabriquée par le groupe français Vulli, mais également le Loto des odeurs, qui rappellera sûrement des souvenirs à certains. Ce jeu de reconnaissance des parfums est en effet fabriqué, depuis vingt ans, par SentoSphère dans la petite commune de Saint-Arnoult-en-Yvelines.

En dépit de la concurrence chinoise, l’entreprise vend chaque année 1,5 million de boîtes, dont près d’un tiers à l’export. L’initiative doit permettre de donner une visibilité à toutes ces marques, alors que le secteur de la fabrication de jouets emploie en France quelque 900 salariés, et dégage un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros, dont une part non négligeable à l’export. L’ACFJF prévoit d’ailleurs des actions pour ­développer la filière à l’international. Elle envisage notamment de monter un pavillon français au Salon du jouet de Nuremberg, en Allemagne, le grand rendez-vous de la branche, qui se tient chaque année fin janvier.

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