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L'astuce des constructeurs pour gonfler leurs ventes

En novembre 2013, avec 138.298 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 4,4%.[Philippe Huguen / AFP / Archives]

Le CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles) a publié ce lundi les chiffres du marché automobile français en novembre. Les immatriculations ont à nouveau chuté de 4,4%. Mais c'est en réalité peut-être pire.

 

Aujourd'hui, le principal indicateur de la santé du marché automobile en France provient du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Cet organisme publie chaque mois le nombre d'immatriculations de voitures neuves en France. Et en novembre, il affichait encore une baisse de 4,4% à comparer avec la timide hausse d'octobre (+2,6%).

Mais voilà, pour présenter des résultats plus reluisants que la réalité les constructeurs recourent, sans le dire, à un artifice appelé "immatriculations tactiques". Il s'agit d'une technique qui consiste à gonfler artificiellement les ventes. Comment ? En mettant les cartes grises au nom d'un client physique tout en laissant la propriété des voitures à une concession, voire au constructeur. 

 

Un cercle vicieux 

Ces voitures sont ainsi converties pour leur majorité en voiture de démonstration avant d'être revendues comme des occasions "zéro kilomètre".  Des produits appréciés par les clients. Mais l'astuce est périlleuse car elle encourage les concessionnaires à recourir à cette technique pour remplir leurs objectifs de vente chaque trimestre. Si ce n'est qu'au final, ils consentent des rabais très élevés.

Qui plus est, en immatriculant des véhicules en fin de mois pour sauver ce qui peut l'être, les concessions se retrouvent avec des véhicules sur les bras à écouler rapidement. Sans compter qu'ils risquent de plomber leurs statistiques du mois suivant… Bref, un vrai cercle vicieux.

 

Révélateur de la crise

En octobre, la part des véhicules de démonstration sur le total d'immatriculation était de l'ordre de 13%, contre 17% en septembre. En temps "normal", ces immatriculations tactiques ne représentent guère plus de 10% à 12% du marché. Une évolution qui est assez révélatrice des difficultés actuelles du secteur et qui n'épargne aucun constructeur. Tous y ont recours dans des proportions variables.

Mais les constructeurs ne font pas non plus n'importe quoi. Les "immatriculations tactiques" ont souvent cours pour les nouveaux modèles qui trouvent tout de même des preneurs. Alors avis aux particuliers à la recherche de bonnes affaires, cette pratique devrait reprendre de la vigueur dans les prochaines semaines. En effet, l'augmentation du malus qui interviendra au 1er janvier coincide avec le calcul des primes de fin d'années des concessionnaires.

 

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