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la BoE opte de nouveau pour l'attentisme monétaire

Une vue extérieure de la Banque d'Angleterre, le 7 mars 2013 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives] Une vue extérieure de la Banque d'Angleterre, le 7 mars 2013 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives]

La Banque d'Angleterre (BoE) a maintenu jeudi son taux directeur à 0,50% et laissé inchangé le montant total de son programme de rachats d'actifs, épuisé depuis début novembre, lors de sa réunion de politique monétaire de mars.

Comme à son habitude, la banque centrale britannique n'a pas fait de commentaire immédiat sur sa décision, que les économistes pensent avoir été obtenue à une courte majorité, ce qui les poussera à décortiquer les minutes de cette réunion, dont la publication est prévue le 20 mars.

Le montant total (375 milliards de livres sterling, 434 milliards d'euros) du programme de rachats d'actifs --dit d'"assouplissement quantitatif"-- de l'institution avait été relevé en juillet de 50 milliards de livres, une tranche dont l'utilisation a pris quatre mois.

"Nous étions dans le camp de ceux qui pensaient qu'une nouvelle tranche de 25 milliards de livres serait annoncée car comme trois membres (sur les neufs que compte le Comité de politique monétaire, CPM, de l'institution, NDLR) dont le gouverneur Mervyn King avaient voté en février (pour une telle tranche), l'obstacle a franchir pour agir de nouveau n'était pas très élevé", a commenté James Knightley, économiste chez ING.

En effet, M. King et Paul Fisher avaient rejoint en février leur collègue David Miles, qui vote depuis octobre en faveur de la mise en place d'une nouvelle tranche de 25 milliards de livres du programme de rachats d'actifs, mis en place en mars 2009 pour venir en aide à une économie britannique alors en profonde récession.

"L'amélioration de l'activité dans le très important secteur des services et des ventes de détails a pu suffire à convaincre la Banque d'Angleterre de se retenir d'agir en mars, étant donné également que l'économie (britannique) est aidée par un affaiblissement net de la livre sterling", a estimé Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight.

Suite à l'annonce du statu quo, la livre, qui était tombée en début d'échanges asiatiques à son niveau le plus faible depuis juillet 2010 face au dollar (1,4967 dollar), a rebondi, se hissant de nouveau au-dessus du seuil de 1,50 dollar. Face à l'euro, la livre se reprenait également un peu.

Pour Martin Beck de Capital Economics, comme pour de nombreux autres économistes, les perspectives toujours ternes de l'économie britannique, dont l'activité s'est de nouveau contractée fin 2012, impliquent que l'institution devra agir "dans un futur proche", et pourrait même mettre en place de nouveaux types de mesures.

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