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Dassault espère conclure le contrat Rafale en Inde cette année

Le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier pose devant un Rafale au salon aéronautique de Bangalore en Inde, le 6 février 2013 [Manjunath Kiran / AFP] Le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier pose devant un Rafale au salon aéronautique de Bangalore en Inde, le 6 février 2013 [Manjunath Kiran / AFP]

Le PDG de Dassault Aviation Eric Trapppier espère conclure cette année la vente de 126 avions de combat Rafale à l'armée de l'air indienne, un contrat de 12 milliards de dollars en vue depuis un an.

"L'idéal serait de signer en 2013", a déclaré Eric Trappier à l'AFP lors du salon aéronautique militaire qui s'est ouvert mercredi à Bangalore. La longueur des négociations, ouvertes après que l'Inde a retenu le Rafale fin janvier 2012 contre son concurrent européen, le Typhoon du consortium Eurofighter, ne l'émeut pas.

M. Trappier accompagnera le président François Hollande les 14 et 15 février à New Delhi où ce contrat évalué par les experts à 12 milliards de dollars, sera évoqué mais pas signé.

"Ce n'est pas choquant que ça prenne un peu de temps", dit-il, car ce contrat sera exécuté sur 15 et 20 ans.

Après les 18 premiers exemplaires, construits en France, les suivants seront assemblés en Inde. Des accords de licence doivent donc être passés avec des partenaires indiens pour tous les équipements et 20 à 30 sociétés indiennes seront impliquées dans le contrat. "En termes d'accords industriels, on a fait plus de la moitié du chemin", a assuré M. Trappier.

Le nouveau PDG, qui a pris ses fonctions en janvier, a confirmé que les négociateurs indiens parlaient déjà de commandes au-delà des 126 premiers appareils, comme indiqué le 17 janvier par l'AFP.

D'après des sources proches des négociations, ils évoquent trois tranches supplémentaires pour porter le total à 189 appareils. "C'est pour prévenir qu'il peut y avoir des lignes d'assemblages longues", selon ces sources. Les Indiens veulent ainsi s'assurer que Dassault continuera à produire et moderniser le Rafale pendant des décennies.

Le maître d'oeuvre de l'assemblage en Inde sera Hindustan Aeronautic Limited (HAL), un conglomérat d'entreprises publiques. Mais l'avionneur familial français a fait monter dans l'accord le groupe privé Reliance, un des plus gros du pays, avec lequel il a créé une co-entreprise.

Reliance entrera ainsi dans le domaine de l'aéronautique militaire, et Dassault aura un partenaire qui lui permette d'opérer légalement en Inde. "HAL va faire beaucoup, Reliance va faire un peu", a indiqué M. Trappier sans dévoiler la nature de la contribution industrielle de Reliance.

Le patron de Dassault peut se montrer d'autant plus serein sur la conclusion du contrat, le premier du Rafale à l'exportation, que les dirigeants indiens multiplient les signes encourageants.

Un rafale en démonstration au salon aéronautique de Bangalore en Inde, le 6 février 2013 [Manjunath Kiran / AFP]
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Un rafale en démonstration au salon aéronautique de Bangalore en Inde, le 6 février 2013
 

Le ministre de la Défense A.K. Antony, a assuré mercredi qu'il n'était "pas question" que les restrictions budgétaires à venir pour la défense affectent le programme du Rafale.

M. Antony a assuré que ses subordonnés s'efforçaient d'éviter tout risque de faute professionnelle. "Nous voulons, a-t-il dit, accélérer ce processus et avoir un contrat propre".

Dans le même temps, le ministre a indiqué que le contrat finalisé devrait passer par "six ou sept niveaux" de vérifications avant d'être soumis au ministère des Finances et au comité ministériel de sécurité nationale.

"Les bons vins français mettent du temps à parvenir à maturité, il en est de même pour les bons contrats", avait déclaré le ministre des Affaires étrangères Salman Khurshid en visite à Paris en janvier.

Les contrats d'armement en Inde prennent souvent de longues années à aboutir. "En Inde, on n'a pas la maîtrise du temps, a expliqué un industriel établi de longue date dans le pays. "Le ministère de la Défense est chroniquement incapable de dépenser son budget en raison de la lenteur des procédures".

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