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L'euro baisse nettement face au dollar

Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi pendant une conférence de presse à Francfort, le 6 décembre 2012 [Daniel Roland / AFP] Le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi pendant une conférence de presse à Francfort, le 6 décembre 2012 [Daniel Roland / AFP]

L'euro repartait en nette baisse face au dollar jeudi, plombé par des propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi qui a indiqué que le maintien des taux de l'institution n'avait pas été unanime en décembre.

Vers 14H15 GMT (15H15 à Paris), l'euro valait 1,3031 dollar contre 1,3064 dollar mercredi vers 22H00 GMT.

L'euro repartait à la baisse face à la devise nippone, à 107,28 yens contre 107,71 yens mardi soir.

Le dollar aussi repartait en petite baisse face à la monnaie japonaise, à 82,32 yens contre 82,42 yens la veille.

Lors d'une conférence de presse suivant le maintien jeudi du principal taux d'intérêt directeur de la BCE à 0,75%, son plus bas niveau historique, M. Draghi a déclaré que cette décision n'avait pas été unanime.

"Avons-nous parlé d'une baisse de taux? Il y a une large discussion et au final le consensus qui a prévalu a été de laisser les taux inchangés", a dit M. Draghi.

Le fait que la BCE ait discuté de la possibilité de baisser de nouveau son taux directeur ébranlait le récent regain d'optimisme des cambistes sur les perspectives économiques de la zone euro, notaient des courtiers.

Autre source de fébrilité pour les investisseurs, l'institution a déclaré jeudi s'attendre désormais à une contraction du Produit intérieur brut (PIB) en zone euro en 2013, prenant acte de l'accélération de la dégradation de l'économie dans la région, qui est entrée en récession au troisième trimestre.

"M. Draghi a mis le doigt sur le problème qui est que la croissance ne reprendra pas tant que des effets positifs de la baisse des taux d'emprunt (des états sur le marché) ne se feront pas sentir dans l'économie réelle", notait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com.

En outre, la crise grecque restait source d'inquiétudes pour les cambistes au lendemain de l'annonce par l'agence de notation financière Standard and Poor's (SP) du placement de la Grèce en situation de "défaillance partielle" à l'heure où le pays est engagé dans un complexe programme de rachat de sa dette visant à débloquer l'aide de ses bailleurs de fonds.

Epicentre de la crise de la zone euro, la Grèce n'est désormais plus qu'à un cran du défaut de paiement total, selon SP, qui avait déjà placé le pays en défaut "partiel" en février avant de remonter sa note à "CCC" en mai.

Les cambistes scrutaient par ailleurs toujours les Etats-Unis où se poursuivent les négociations entre démocrates et républicains pour éviter l'entrée en vigueur en janvier du "mur budgétaire", une cure d'austérité forcée et automatique qui risque de faire plonger l'économie américaine en récession.

Le dollar restait ainsi sous pression, du fait également d'inquiétudes sur la santé du marché du travail américain, au lendemain de l'annonce du ralentissement plus fort que prévu des embauches dans le secteur privé aux Etats-Unis en novembre, de mauvais augure avant le rapport officiel sur l'emploi et le chômage, indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise de la première économie mondiale, attendu vendredi.

Vers 14H15 GMT, la livre britannique progressait face à l'euro, à 80,89 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,6109 dollar.

La devise helvétique se stabilisait face à l'euro, à 1,2107 franc suisse pour un euro, et baissait face au dollar, à 0,9290 franc pour un dollar.

L'once d'or a terminé à 1.693 dollars au fixing du matin contre 1.694 dollars mercredi soir.

La devise chinoise a fini à 6,2282 yuans pour un dollar contre 6,2255 yuans la veille.

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