En pleine crise du secteur automobile, Renault veut rebondir. Le constructeur français doit dévoiler, au cours d’une conférence de presse en fin de matinée, sa nouvelle «stratégie produit».
Carlos Ghosn, son PDG, devrait notamment annoncer la renaissance de la mythique marque sportive Alpine, star des rallyes jusque dans les années 1970, puis mise en sommeil. Un modèle sera fabriqué en collaboration avec un constructeur britannique de voitures de sport, Caterham.
Renault devrait assembler le fameux petit coupé sur le site de Dieppe (Seine-Maritime) à raison de 4 500/5 000 exemplaires par an. Il sera, idéalement, commercialisé d’ici «trois à cinq ans» et vendu entre 35 000 et 40 000 euros, selon la direction de Renault.
En parallèle, Carlos Ghosn devrait confirmer le lancement d’une nouvelle ligne à l’instar de ce que Citroën fait avec sa branche haut de gamme DS. Sous le label «Initiale Paris», quatre ou cinq modèles seront commercialisés. Premier d’entre eux, la Clio 4.
Les ventes en chute libre en octobre
Le groupe Renault-Nissan veut ainsi compléter son offre et proposer un éventail complet, avec ces deux nouvelles gammes et celles existantes (la marque au losange, sa filiale roumaine à bas coût Dacia et la sud-coréenne Renault Samsung).
Un positionnement stratégique pour relancer une activité en berne. Moins exposé que PSA, qui doit faire face à un plan de restructuration, Renault souffre paradoxalement davantage que son concurrent.
En octobre, quand PSA voit ses ventes chuter de 5 %, celles de Renault-Nissan ont dévissé de 26,4 %, selon les chiffres publiés vendredi dernier par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), avec une baisse record des véhicules Renault (-27,2 %).