Hausse, bénéfice, croissance. Ces mots si rares en temps de crise sont d’actualité en ce qui concerne l’e-commerce. Le secteur, auquel un salon est consacré jusqu’à demain soir à la Porte de Versailles, à Paris, affiche une insolente santé. Au point de voir de nombreuses entreprises se ruer sur le Web.
Fin juin, la Fédération des entreprises de vente à distance (Fevad) recensait 109 800 e-boutiques. Et son délégué général, Marc Lolivier, d’estimer "qu’un nouveau site marchand s’ouvre toutes les 20 minutes". Enfin, son chiffre d’affaires devrait dépasser cette année les 45 milliards d’euros. L’e-commerce apparaît comme la solution pour booster une activité en berne.
Ainsi, La Poste, confrontée à la baisse du courrier physique, a trouvé sur Internet un relais de croissance. S’il est difficile de chiffrer l’effet du Web sur le chiffre d’affaires, il serait à l’origine de la hausse de 3% du nombre de colis expédiés en 2012.
Se refaire une santé sur la Toile
Les grandes marques misent aussi sur l’e-commerce pour se refaire une santé. Mr Bricolage est l’un des derniers petits nouveaux du Net. Avec un chiffre d’affaires en recul de 0,3 % sur le premier semestre 2012, le premier groupe de commerçants indépendants et de proximité du bricolage a investi, début septembre, 11 millions d’euros dans le rachat d’un site web.
Enfin, Internet est le lieu idéal pour écouler des stocks. Face à des exportations en berne, les viticulteurs français se tournent toujours plus vers les sites de vente en ligne, pour vendre rapidement leur production, à grand renfort de promotions.