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La BCE devrait maintenir le statu quo monétaire

La Banque centrale européenne (BCE) devrait laisser inchangé son taux d'intérêt directeur jeudi, l'économie en zone euro connaissant, toute précaire qu'elle soit, une stabilisation.[AFP/Archives]

La Banque centrale européenne (BCE) devrait laisser inchangé son taux d'intérêt directeur jeudi, l'économie en zone euro connaissant, toute précaire qu'elle soit, une stabilisation.

De l'avis général des économistes, pourtant nombreux il y a un mois encore à attendre une baisse de ce taux en mars, le conseil des gouverneurs de la BCE le conservera à 1%, son plus bas historique retrouvé en décembre.

"Une baisse de taux ne semble plus à l'ordre du jour", estime Carsten Brzeski, de la banque ING.

L'économie de la région continue en effet "de se stabiliser bien qu'à un niveau faible", souligne-t-il, tandis que l'inflation "s'entête à demeurer élevée" en raison de la flambée des prix du pétrole.

Or une baisse de taux pourrait encourager la hausse des prix et remettre en cause la prévision d'une inflation à 2% en 2012 qui a cours jusqu'ici à la BCE, dont le mandat est de maintenir une inflation proche de mais sous 2% en zone euro. L'institution doit actualiser jeudi ses prévisions macroéconomiques.

Les analystes n'attendent pas de nouvelles annonces exceptionnelles en faveur des banques, après le deuxième prêt sur trois ans au taux de 1% mené la semaine dernière. Une opération qui a attiré plus de 800 banques pour un volume de 530 milliards d'euros.

"Pour l'heure, la BCE a fait son travail (...) et est probablement entrée dans une longue période d'attentisme", notent les économistes d'Unicredit.

Toutefois pour Michael Schubert de Commerzbank, "en raison des incertitudes demeurant élevées, nous pensons que la BCE va laisser la porte ouverte à des mesures supplémentaires" dans l'avenir.

En effet, "les risques d'un effondrement du crédit" aux entreprises et ménages sont toujours là, estime aussi Jennifer McKeown, de Capital Economics, et l'alerte n'est pas levée sur le front de la crise de la dette. Le résultat du plan de restructuration de la dette grecque est attendu tard jeudi soir.

Mais les mesures exceptionnelles prises par la BCE commencent à inquiéter en Allemagne, où ses montagnes de liquidités pourraient trouver refuge et créer des bulles spéculatives.

"C'est exactement ce que nous devons éviter", a déclaré la semaine dernière la chancelière allemande Angela Merkel.

Certains redoutent en outre une addiction des banques aux perfusions de la BCE, et une accumulation de risques financiers dans l'Eurosystème (BCE et banques centrales nationales).

La Bundesbank s'est alarmée, selon la presse, du cumul des dettes contractées auprès de la BCE par les banques centrales de pays en difficulté.

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