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La Bourse de Paris attend dans la sérénité la réunion de la BCE

La Bourse de Paris, revenue à 3.500 points grâce à un climat favorable en zone euro, va chercher la semaine prochaine du soutien dans les très attendus chiffres du chômage américain tout en surveillant la situation en Grèce et une réunion de la Banque centrale européenne (BCE).[AFP/Archives]

La Bourse de Paris, revenue à 3.500 points grâce à un climat favorable en zone euro, va chercher la semaine prochaine du soutien dans les très attendus chiffres du chômage américain tout en surveillant la situation en Grèce et une réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Sur la semaine écoulée, le CAC 40, l'indice vedette parisien, a pris 0,98%, pour terminer vendredi à 3.501,17 points. Depuis le 1er janvier, ses gains sont portés à 10,80%.

Il n'avait plus franchi le seuil des 3.500 points à la clôture depuis le 2 août 2011 (3.522,79 points), au moment de la tempête boursière estivale.

Sans grand élan en début de semaine, le marché parisien est parvenu à prendre 1,37% sur la seule journée de jeudi, témoignant d'un regain d'optimisme dans la situation en Europe, avant de souffler vendredi.

"Le marché a repris confiance dans la zone euro, mais ce qui pourrait le freiner ce serait les résurgences de craintes concernant la croissance", résume Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.

Les investisseurs ont bénéficié de la seconde opération de prêts à trois ans de la Banque centrale européenne (BCE), qui donne de l'air aux banques, ainsi que de la décision de ne pas déclencher pour l'heure les CDS, contrats d'assurance contre la faillite, sur la Grèce.

Dans la foulée, les taux obligataires se sont détendus, notamment sur l'Espagne et l'Italie, éloignant pour un moment les craintes d'une crise généralisée. "On est en train de casser le cercle vicieux et on passe à quelque chose de plus vertueux", pour M. Garabédian.

Lors d'un sommet européen de deux jours, jeudi et vendredi, l'Europe a mis sur les rails le second plan de sauvetage de la Grèce et veut désormais se consacrer à relancer la croissance en berne. "D'une manière générale, on voit un apaisement sur la Grèce. Les dirigeants européens devraient valider l'accord mais il faut que le secteur privé tienne ses promesses", juge Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

La semaine à venir sera à nouveau chargée, avec surtout jeudi la réunion de politique monétaire de la BCE, une journée qui marque également la date limite pour connaître la participation des créanciers privés au plan grec.

Concernant la BCE, les investisseurs devraient se concentrer avant tout sur la conférence de presse de son président Mario Draghi. "L'un des éléments les plus intéressants sera de savoir si la BCE laisse la porte ouverte pour davantage d'interventions", explique M. Tuéni. De leur côté, les économistes de la banque Unicredit jugent que "la BCE est probablement entrée dans une période durable de +wait-and-see+".

Si les marchés se montrent désormais plus sereins sur la zone euro, ils attendent en parallèle d'en savoir plus sur la croissance, tant en Europe où elle patine, qu'aux Etats-Unis, sur la voie du redressement.

"Après s'être octroyé une bouffée d'oxygène appréciable en l'espace de deux mois (...) la zone euro doit désormais se confronter aux enjeux structurels de l'économie +réelle+ et de sa croissance", indique Fabrice Cousté, de CMC Markets. Les prochains jours seront riches en indicateurs américains principalement, avec l'indice ISM d'activité dans le services lundi et les chiffres de l'emploi mensuels vendredi.

"Le rapport sur l'emploi est l'événement, tous les mois sur les marchés. Il y a pas mal d'anxiété à l'approche de ces chiffres, mais le marché a profité de la bonne tenue de l'emploi américain ces derniers temps", pour M. Tuéni.

Les investisseurs n'oublieront pas de scruter l'évolution des cours du pétrole, qui augmentent de jour à jour et pourraient peu à peu freiner la reprise économique.

Enfin, la saison des résultats annuels pour le CAC 40 touchera à sa fin jeudi prochain avec Carrefour et EADS, une série de publications qui a globalement eu peu d'impact sur le marché parisien jusqu'à présent.

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