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«À Complément d'enquête, il y a des gens ouvertement d'extrême gauche», dénonce Jacques Cardoze, l'ancien présentateur de l'émission

Ancien présentateur de «Complément d’enquête» sur France 2, Jacques Cardoze a jugé, ce jeudi 21 septembre dans «Morandini Live» sur CNEWS, que «France Télévisions n’est plus un groupe public neutre» en raison selon lui des accointances de certains de ses journalistes avec l’extrême gauche.

Un témoignage à charge contre l’émission qu’il a animée pendant trois ans. L’ex-présentateur de «Complément d’enquête» Jacques Cardoze a vivement critiqué ce jeudi dans «Morandini Live» sur CNEWS la direction prise par son ancienne émission depuis son départ. Il a même émis un avis plus large concernant les décisions prises par le groupe d’audiovisuel public ces dernières années.

«France Télévisions aujourd’hui n’est plus, à mon sens, un groupe public neutre (…) Si je prends la parole aujourd’hui, c’est pour libérer un certain nombre de journalistes à France Télévisions qui me disent : “ce n’est plus possible, on est dirigé par des idéologues“», a regretté le journaliste. 

Il a pris pour exemple un projet tué dans l’œuf visant l’ancien candidat LFI à la présidentielle 2022. «ll y a certaines choses que je n’ai pas réussi à faire et en particulier, cette enquête sur Jean-Luc Mélenchon. Il y a des amitiés au sein de “Complément d’enquête“, il y a des gens qui sont ouvertement d’extrême gauche et à qui cela pose un problème», a détaillé Jacques Cardoze.

Celui qui est devenu à la rentrée chroniqueur dans «Touche pas à mon poste» sur C8 a déploré une priorité donnée par l’émission de France Télévisions à des sujets d’investigation marqués à droite.

«Il y a eu une enquête que j’avais demandé avant mon départ sur Anne Hidalgo, elle a été diffusée après. Il y a 25 émissions par an, Tristan Waleckx et Hugo Plagnard sont là depuis deux ans et sur 52 émissions, j’ai seulement vu deux émissions consacrées à des personnalités de gauche. Une sur madame Rousseau et une autre sur madame Hidalgo et encore sur madame Rousseau, ce n’était pas spécialement méchant», a témoigné Jacques Cardoze sur CNEWS.

Jacques Cardoze assure avoir été «traité de facho»

Cette prise de position intervient au lendemain de l’interview donnée par le journaliste au Figaro. Ce mercredi, il avait noté une certaine partialité de l’émission, affirmant avoir subi des pressions concernant un sujet proposé visant LFI.

«On m’a traité de facho parce que je voulais faire une enquête sur l’islamo-gauchisme et montrer que sur certaines listes en banlieues, La France insoumise pouvait draguer un certain nombre de personnalités issues du monde arabo-musulman. Pour être respecté dans ce métier, il faut pouvoir taper aussi bien du côté droit que du côté gauche. “Complément d’enquête“ est une émission qui penche un peu trop d’un côté et moins de l’autre», avait déploré le journaliste mercredi.

Lors de cet entretien, il avait donné plus de détails concernant l’idée de sujet ciblant le député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône. «À l’époque, je voulais faire une enquête sur Jean-Luc Mélenchon, on me l’a refusée et on m’a dit : “tu comprends, La France insoumise nous donne tellement de dossiers, on ne peut pas travailler contre eux”. Je suis tombé de l’armoire», avait expliqué Jacques Cardoze mercredi.

Directement visé par ce dernier, Tristan Waleckx, l'actuel présentateur de l’émission de France Télévisions depuis septembre 2021, a assuré ce jeudi que le prochain numéro de «Complément d’enquête», diffusé le jeudi 5 octobre, serait consacré aux comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon et à sa conseillère Sophia Chikirou.

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