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B.R.I. : tout savoir sur la Création Originale coup de poing de Canal+ disponible le 24 avril

CANAL+ proposera à partir du 24 avril «B.R.I.», série policière hyper punchy et réaliste avec Sofian Khammes, Ophélie Bau ou encore Vincent Elbaz.

Attention nouvelle pépite en vue. Dans le sillage de «Braquo» et d’«Engrenages», Canal+ propose de découvrir à partir du 24 avril prochain sa nouvelle Création Originale : «B.R.I». 

Présenté en première mondiale ce 17 avril à CANNESERIES, ce nouveau programme de 8x52 minutes (et qui connaîtra probablement une suite) envoie du lourd, du très lourd. On le doit au romancier, scénariste et réalisateur Jérémie Guez, (réal. de «Sons of Philadephia» et scénariste de «Boîte noire», qui lui a valu une nomination aux César 2022 pour le Meilleur scénario original).

B.R.I, qui tient ses trois lettres de l'unité historique versaillaise spécialisée dans le grand banditisme dont elle s'inspire (Brigade de Recherche et d’Intervention), suit une équipe de jeunes flics d'élite récemment placée sous la responsabilité d'un nouveau chef qui ne connaît pas les us et coutumes de la brigade, et qui va devoir faire face à la menace d’une guerre de gang, laquelle pourrait mettre à feu et à sang la capitale.

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© Caroline Dubois / Cheyenne Federation / Canal+

Très documentée – le réalisateur et les acteurs ont passé beaucoup de temps auprès d'authentiques membres de la BRI de Versailles – la série est filmée avec une caméra nerveuse et fait preuve d'un réalisme percutant.

«J’ai tiré une leçon des films de Michael Mann, explique le créateur Jérémie Guez. Il a travaillé avec un soldat de l’unité de forces spéciales (SAS) comme armurier (pas avec un chorégraphe comme les autres réalisateurs, ndlr). C’est lui qui a formé De Niro sur 'Heat' et Tom Cruise sur 'Collateral'. (Grâce à cette formation) il y a un réalisme dans le mouvement des armes. On a essayé de faire pareil avec un ancien membre des forces armées pour former les comédiens, confie-t-il, regrettant qu’en France cela fasse «trente ans que les gens tiennent mal leurs armes au cinéma. Les Américains, comme avec Chris Pratt dans Terminal List, bougent bien avec un fusil, c’est le résultat d’une formation... Dans les films français c’est encore René Château», regrette-t-il avec une pointe d’ironie. 

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© Caroline Dubois / Cheyenne Federation / Canal+

Il faut bien dire que les scènes d’action de B.R.I sont particulièrement prenantes et réalisées de main de maître (sans divulgacher, mention très spéciale à la séquence finale). Elles dévoilent également la capitale sous un jour peu montré à la télévision. Marqué dit-il par «Miami Vice», Jérémie Guez regrettait en effet de ne pas retrouver une série de fiction dans Paris avec un rapport au réel similaire. La B.R.I lui a, confie-t-il, permis de parfaitement se prêter à cet exercice entre fiction et réalité. 

Le choc des générations

Des longues heures à planquer dans une voiture aux fusillades d’une extrême violence, le téléspectateur vibre physiquement et psychologiquement à l’unisson avec chacun des membres de la brigade.

Des personnages très différents les uns des autres et parfois conflictuels, mais qui doivent quoiqu'il advienne faire unité et littéralement corps dans les moments de crise les plus dangereux.

Avec l'arrivée d'un nouveau boss à la tête de l'unité, la série pose la question de savoir comment on devient chef. Jérémie Guez explore aussi la transmission entre la police française d’hier et la jeune classe.

Il souhaitait avec «B.R.I» renouveler les codes de la série de flics traditionnelle, aussi repenser l’opposition flic/voyou, qui (dans la série en tout cas) peut parfois s’avérer le meilleur allié. «Que ce soit chez les flics ou les voyous, ce qui m’intéresse c’est d’injecter de l’humain», explique-t-il. «J’aime bien être en creux avec les gars dans leur cuisine quand ils se font de la bouffe, ce qui est zappé (dans les fictions d')aujourd’hui pour gagner du temps.»

En creux donc, les membres de la BRI paraissent comme tout le monde, mais ne le sont en réalité jamais vraiment, et c’est ce que Jérémie Guez a voulu souligner d'emblée en ouvrant sur les attentats de Paris. «Dans 'S.W.A.T.', j’ai l’impression que ça peut être moi, là je voulais marquer une distanciation. A la différence de nous, qui sommes spectateurs de ce genre d'événements, eux ont les appelle et il faut qu'il y aillent.»

Casting cinq étoiles

La série est une grande réussite aussi du point de vue de son interprétation. Aux côtés de trois «valeurs sûres» que son Bruno Todeschini (qui joue Patrick l’ancien chef de la brigade), Vincent Elbaz (le chef de gang) et Emmanuelle Devos (la big boss de la B.R.I de Versailles), son jeune casting d’acteurs très talentueux contient à lui seul une bonne partie de la nouvelle garde de la fiction française, avec dans ses rangs Sofian Khammes, Théo Christine, Rabat Naït Oufella, Waël Sersoub, Nina Meurisse, Sami Outalbali et Ophélie Bau. Magnétique, cette dernière en particulier impressionne par sa présence et son aisance dans les scènes intimistes comme dans les scènes d’action.

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© Caroline Dubois / Cheyenne Federation / Canal+

Au diapason de toute l’équipe elle a, lors de la conférence de presse, expliqué que l’entrainement qu’ils avaient tous suivi avait participé à la cohésion de l’équipe devant et derrière la caméra. Cette cohésion transparaît bien à l'écran et rend les personnages encore plus attachants. Gageons dès maintenant que l'attente de la saison 2 sera la plus courte possible.

B.R.I sera diffusée à partir du 27 avril 2023, à raison de deux épisodes par soirée et disponible sur MyCanal.

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