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Brigitte Bardot condamnée pour avoir traité le patron des chasseurs de sous-homme

Brigitta Bardot avait reconnu des propos «un peu rudes », comme elle l’a écrit au président du tribunal d’Arras.[ERIC FEFERBERG / AFP]

Ce mardi, le tribunal judiciaire d'Arras a condamné Brigitte Bardot à une amende de 5.000 euros pour injure à l’encontre de Willy Schraen. Dans un éditorial, publié en 2019 sur le site Internet de sa fondation, l’ancienne actrice avait insulté le président de la Fédération nationale des chasseurs.

BB devra également verser 1.000 euros de dommages-intérêts à Willy Schraen, ainsi que 1.000 euros au titre des frais de justice. La Fédération nationale des chasseurs a en revanche été jugée irrecevable en tant que partie civile.

Le tribunal a en outre condamné Mme Bardot à supprimer dans un délai de 15 jours de l'éditorial incriminé, publié sur le site internet de sa fondation de défense des animaux, tous les passages jugés injurieux, et à les remplacer par la mention du jugement, sous astreinte de 100 euros par jour de retard. 

Dans le texte incriminé, les chasseurs, et particulièrement le président de la Fédération nationale des chasseurs étaient notamment qualifiés de « sous-hommes […] aux trognes d’ivrognes », et de « terroristes du monde animal ».

Absente au procès, Brigitte Bardot, 86 ans, avait reconnu et assumé les faits qui lui étaient reprochés dans une lettre remise au président du tribunal.

Un passif déjà lourd

Dans ce dossier, le procureur avait requis une amende de 6.000 euros, notant la « persistance dans l'action délinquante » de la prévenue, après cinq autres condamnations pour incitation à la haine raciale.

L'avocat des chasseurs, Denis Delcourt-Poudenx, s'est dit mardi « très satisfait » de cette condamnation à la « vertu pédagogique », y voyant « un signal fort pour qu'on cesse d'insulter les chasseurs ». Cette condamnation était « attendue, face à des propos particulièrement violents, à la sémantique nazie odieuse et inquiétante », a-t-il pointé.

Pour l'avocat de Brigitte Bardot, François-Xavier Kelidjian, il s'agit d’« un jugement qui dit le droit, face au caractère un peu excessif des demandes de la défense ». « A une époque pas si lointaine, on arrivait à échanger avec les chasseurs », a-t-il commenté, déplorant qu'aujourd'hui il n'y ait « plus de débat, plus que du clash».

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