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La brigade anti-selfie veille au grain sur le tapis rouge

Des flyers rappelant l'interdiction ont été distribués à tous les festivaliers pour les mettre en garde. [© Loic VENANCE / AFP]

Une photo souvenir pour immortaliser sa montée des marches, c’est désormais fini. Et pour faire respecter cette nouvelle règle, des agents musclés guettent le moindre smartphone, prêts à passer à l’action.

«On ne vient pas sur le tapis rouge pour se voir, mais pour voir, pour vivre, pour ressentir et pour rendre hommage à des cinéastes et des artistes. Pas pour se retrouver comme à la Foire du Trône en train de faire des photos de famille».

Le message de Thierry Frémaux, directeur général du Festival de Cannes, est on ne peut plus clair. L’égoportrait, comme l’appellent les Québécois, est purement et simplement proscrit cette année sur le tapis rouge, sous peine d’être exclu de toute projection pendant vingt-quatre heures. Une première dans l’histoire de la manifestation, qui a nécessité la mise en place d’agents de sécurité à l'affût.

Les mauvais élèves rapidement repérés

Chaque soir, ils surveillent tous ceux qui foulent le tapis rouge et tentent de repérer les mauvais élèves, à l'exception des stars, seules personnes autorisées à prendre des selfies. «On essaie de repérer les smartphones au-dessus des têtes, par exemple, explique l’un des agents. Mais, contrairement à ce qui a été dit, en cas de tentative de selfie, on ne les ramène pas manu militari à l’entrée». En effet, ceux qui essaient de déroger au règlement sont, dans un premier temps, rappelés à l’ordre et priés de ranger leur téléphone dans leur poche ou leur sac à main.

Certains n’ont pourtant que faire des avertissements et tentent l’impossible. Le 8 mai, jour de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, une jeune femme, dont les exploits ont été filmés par Gilles Gallinaro de Radio France, n’a pas hésité à dégainer son smartphone, devant les yeux des hommes en costume et aux gros muscles. Le rappel à l’ordre ne s’est pas fait attendre. La coupable a remis l’objet dans sa pochette mais n’a pu éviter la chute dans les escaliers. Aurait-elle été impressionnée par la brigade anti-selfie ?

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