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Menaces de l'IA sur l'industrie musicale : plus 200 artistes de renom dont Billie Eilish, Nicki Minaj et Katy Perry, tirent la sonnette d'alarme

Comme toute la société confrontée aux problématiques des deepfakes et du clonage de voix, l’IA est devenue un enjeu majeur dans les industries des arts et du divertissement. [Artist Rights Alliance // REUTERS/Aude Guerrucci]

Une lettre ouverte de l'Artist Rights Alliance, signée par plus de 200 personnalités majeures des industries de la musique et du divertissement, appelle les sociétés d'IA et les plates-formes de services de musique numérique à s'engager à ne pas développer ni utiliser d'outils d'IA «qui sapent ou remplacent le système».

Un avertissement majeur. Dans une lettre ouverte publiée sur Medium ce mardi soir, plus de 200 artistes, dont les stars Billie Eilish, Nicki Minaj, Katy Perry, Norah Jones et Camila Cabello, appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs face à l'intelligence artificielle (IA).

«Nous devons nous protéger contre une utilisation prédatrice de l'IA pour voler les voix et les ressemblances des artistes professionnels, violer les droits des créateurs et détruire l'écosystème de la musique», peut-on lire dans la missive également portée par Pearl Jam, les Jonas Brothers, Imagine Dragons ou encore les héritiers de Frank Sinatra et ceux de Bob Marley.

«Nous demandons à toutes les plates-formes de musique numérique et à tous les services musicaux de s'engager à ne pas développer ou déployer de technologies, de contenus ou d'outils de génération de musique par l'IA qui sapent ou remplacent l'art humain des auteurs-compositeurs et des artistes, ou qui nous privent d'une juste rémunération pour notre travail», demandent les signataires qui dénoncent «l'utilisation sans leur autorisation de leur travail pour former des modèles d'IA» par «certaines des plus grandes et puissantes entreprises».

Les artistes soulignent que l'utilisation de modèles d'IA entraînés sur de la musique sans licence dilue considérablement les redevances versées aux artistes, et rappellent que de nombreux musiciens, artistes et auteurs-compositeurs ont des difficultés financières. «L’utilisation contraire à l’éthique de l’IA générative pour remplacer les artistes humains dévalorisera l’ensemble de l’écosystème musical, tant pour les artistes que pour leurs fans.», explique Jen Jacobsen, directrice exécutive de l'Artist Rights Alliance.

Toute l'industrie inquiète

Au cours de l'année dernière, de nombreux acteurs de l'industrie musicale ont fait écho à des appels similaires en faveur d'une utilisation éthique et responsable de l'intelligence artificielle. Des audiences au Congrès ont eu lieu sur la question et des États comme le Tennessee ont commencé à introduire et à adopter des lois dans l'espoir de protéger les créateurs et les propriétaires de propriété intellectuelle contre la tromperie et la fraude. Universal Music Group notamment a mis en place un groupe de travail pour et  Warner Music Group a souligné que la protection de la propriété intellectuelle contre les atteintes excessives de l’IA sans licence était de la plus haute importance.

La Recording Academy, qui organise les Grammy Awards a, l'année dernière, imposé des restrictions sur l’utilisation de l'IA, mais n'a pas exclu la musique ou les créateurs qui l’utilisent.

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