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Rachida Dati : la ministre «gênée par la sanction collective» après le report de la sortie du film «CE2» de Jacques Doillon

La ministre de la Culture a rappelé sur France Culture son «combat» contre «les violences sexuelles et sexistes». [© Bertrand GUAY / AFP]

Alors que la sortie du film «CE2» de Jacques Doillon, mis en cause notamment par Judith Godrèche pour des violences sexuelles, a été reportée, la ministre de la Culture Rachida Dati s'est dite ce jeudi «gênée par la sanction collective».

C’est un report qui ne plaît pas à tout le monde. Visé par des plaintes d’actrices, dont la comédienne Judith Godrèche, pour des faits de violences sexuelles, le réalisateur Jacques Doillon a vu la sortie de son film «CE2» reportée jusqu’à nouvel ordre. Si Nora Hamzawi, qui tient l’un des rôles principaux, s’était opposée publiquement il y a quelques jours à la diffusion de ce long-métrage, Rachida Dati a quant à elle fait part de son désaccord face à cette décision, ce jeudi 29 février.

«Un film est une œuvre collective. Est-ce qu'on doit sanctionner tous les autres talents ?», a demandé la ministre de la Culture sur France Culture, en citant les techniciens, maquilleurs, ou encore les financeurs. «Je suis plus gênée par la sanction collective, gênée de punir tout un film en raison d'un comportement inapproprié ou illégal d'une personne», a-t-elle ajouté, tout en rappelant son «combat» contre «les violences sexuelles et sexistes».

«La liberté de création doit être absolue mais la pédocriminalité, ça n'est pas un art», a-t-elle également asséné.

Le cinéaste nie les faits et se dit innocent 

Jacques Doillon, âgé de 79 ans, est mis en cause, avec le réalisateur Benoît Jacquot, 77 ans, dans une enquête pour «viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité», à la suite d'une plainte de Judith Godrèche. L'actrice avait tourné avec lui dans «La fille de 15 ans», sorti en 1989. Elle l'a accusé publiquement de l'avoir «peloté» et embrassé sur ce tournage.

De son côté, Isild Le Besco a annoncé qu'elle envisageait de porter plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusant ce dernier de l'avoir privée d'un rôle dans un film quand elle avait 17 ans, «à partir du moment où (elle a) refusé ses avances». Anna Mouglalis a enfin accusé publiquement Jacques Doillon de l'avoir «embrassée de force».

Le cinéaste a contesté la version d’Isild Le Besco et qualifié de «grotesque» l'accusation d'Anna Mouglalis. Plus généralement, le réalisateur se dit innocent, et s'est défendu publiquement début février, dénonçant des «dénonciations arbitraires, (des) fausses accusations et (des) mensonges», et disant se tenir à la disposition de la justice.

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