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Freeze Corleone : deux concerts interdits à Lille et à Lyon, le rappeur dépose un recours

En décembre 2023, un concert de Freeze Corleone a été interdit près de Nantes. [[Capture YouTube @Mangemort Squad]]

Deux concerts de Freeze Corleone prévus cette semaine à Lille puis à Lyon ont été interdits par les préfectures du Nord et du Rhône. Le rappeur a déposé un recours pour faire annuler ces décisions.

Une énième polémique pour Freeze Corleone. Visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme, Freeze Corleone a vu les préfectures du Nord et du Rhône annuler ses concerts prévus dans la semaine à Lille et à Lyon. Une décision qui fait suite à une nouvelle polémique sur les propos tenus par le rappeur dans son dernier morceau.  

La chanson mise en cause, «Haaland», interprétée en duo avec le rappeur Luciano et sortie jeudi dernier, semble faire allusion à l’attentat du 14 juillet 2016 de Nice : «En défense j’suis Kalidou, t’es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J’arrive dans l’rap comme un camion qui bombarde à fond sur la...», même si le terme «Promenade des Anglais» n’a pas été prononcé. 

«des propos complotistes, ouvertement antisémites»

La préfecture du Nord a expliqué l'interdiction du concert du rappeur de 31 ans prévu ce jeudi 15 février au Zénith de Lille : «Les paroles de plusieurs chansons de Freeze Corleone contiennent en effet, des propos complotistes, ouvertement antisémites et empreintes d’une admiration pour la personne d’Adolf Hitler et le IIIème Reich ainsi que des propos faisant l’apologie du terrorisme qui font référence à l’attentat de Nice», est-il expliqué dans l'arrêté préfectoral.

Deux interdictions que Freeze Corleone n'accepte pas. Ses avocats contesteront ces deux décisions préfectorales ce jeudi : d'abord à Lille à 10H30, puis en début d'après-midi à Lyon, deux jours avant son concert samedi à la halle Tony-Garnier.

«Freeze Corleone n'a jamais connu de condamnation pénale et ses précédents concerts se sont toujours déroulés dans le calme», a réagi son avocat, Me Sanjay Mirabeau, auprès de l'AFP.

Me Sanjay Mirabeau compte mettre en avant jeudi devant la justice que les chansons incriminées ne font pas partie du tour de chant de son client. Soit parce qu'elles sont «très anciennes», soit, concernant «Haaland», parce qu'elle «appartient à un album de Luciano».

Ce n'est pas la première fois que le rappeur et ses avocats font face à des arrêtés préfectoraux pour interdire ses concerts. En novembre 2023, la justice administrative avait finalement permis la tenue de deux concerts au Zénith de Paris, mais avait validé l'interdiction d'un autre près de Nantes en décembre.

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