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Rolling Stones : que vaut «Hackney Diamonds», le nouvel album du groupe qui sort ce vendredi ?

Le groupe mythique rend hommage à son batteur Charlie Watts, disparu en 2021. [© Daniel LEAL/AFP]

Après une incroyable promotion, les Rolling Stones sortent enfin ce vendredi «Hackney Diamonds», leur 24e et nouvel album studio. Il s’agit là du premier disque de chansons originales depuis dix-huit ans pour le groupe.

C’est l’un des événements musicaux de cette fin octobre. Les Rolling Stones prouvent, ce vendredi, qu’ils n’ont rien perdu de leur superbe avec la sortie attendue de «Hackney Diamonds», le 24e album studio du groupe mythique, mais surtout le premier composé de chansons originales depuis dix-huit longues années.

«Depuis ‘Some Girls’ (sorti en 1978), les Stones avaient sorti des disques un peu rapidement», a confié à l’AFP Philippe Manœuvre, critique-rock français et grand connaisseur de la formation anglaise.

Après «Beggars Banquet» (1968), «Let it Bleed» (1969) ou encore «Exile On Main St.» (1972), les papys du rock dévoilent un opus - dont le titre signifie «bris de verre» en argot anglais - sur lequel ils se produisent en compagnie d’une pléiade de stars.

Un casting de stars

Figure incontournable des Beatles, Paul McCartney joue pour la première fois de la basse avec les Stones sur «Bite My Head Off», réfutant ainsi toute rumeur de rivalité entre les deux groupes historiques. «Hey, si tu peux avoir un des Beatles sur ton titre, tu sais, tu dois le faire», a confié Keith Richards, 79 ans, dans le journal britannique The Telegraph. Avant d’ajouter : «On a toujours été de grands amis».

L'apport de Paul McCartney s'entend, tout comme la voix de Lady Gaga sur «Sweet Sounds Of Heaven», d'inspiration gospel. La présence aussi sur ce titre de Stevie Wonder aux claviers laisse dubitatif, tout comme Elton John au piano sur «Get Close». Le toucher de ce dernier est plus audible sur «Live By The Sword».

Selon Philippe Manœuvre, le groupe a fait appel à ces grands noms de la musique pour renouer avec cette «coterie de musiciens présents sur les grands albums des Stones, qu'on appelait le deuxième cercle, comme Gram Parsons des Byrds sur 'Exile On Main St.'».

La présence du regretté Charlie Watts

On décèle aussi la patte du producteur Andrew Watt (Justin Bieber, Dua Lipa...), qui convoqua pour le dernier album d'Iggy Pop («Every Loser») des noms ronflants comme Duff McKagan (Guns N' Roses) ou Chad Smith (Red Hot Chili Peppers).

Joué par les seuls Mick Jagger et Keith Richards, le morceau «Rolling Stone Blues», qui clôt l'album, reprise de «Rollin' Stone» (1950) de Muddy Waters, ne laisse pas de marbre. Comme un retour aux origines, quand ces apprentis musiciens composaient à deux dans la cuisine de leur premier appartement londonien déglingué au 102 Edith Grove.

Pincement au cœur pour les fans : sur «Mess It Up» et «Live By The Sword», titres écrits en 2019, il y a derrière les fûts de Charlie Watts, batteur historique des Stones disparu en 2021, à l'âge de 80 ans. Sur les autres parties de batterie, c'est Steve Jordan, remplaçant du dandy flegmatique en tournée.

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