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«Une année difficile» : que vaut le nouveau film d'Olivier Nakache et Eric Toledano ?

Nakache-Toledano. Le duo gagnant du cinéma français et roi du box-office est de retour au cinéma ce mercredi avec «Une année difficile». Une satire sociale pleine d’humour traitant du réchauffement climatique et du surendettement.

Quatre ans après «Hors normes», qui s’intéressait à des associations qui s’occupaient d’enfants et d’adolescents autistes, Olivier Nakache et Eric Toledano se penchent de nouveau sur des sujets sociétaux avec la même recette : parler de faits sérieux avec humour et de façon légère.

Dans «Une année difficile» qui sort en salles ce mercredi 18 octobre et qui marque les retrouvailles des deux réalisateurs avec les salles obscures - après un détour par la télévision et la série à succès «En thérapie» -, il est cette fois-ci question du réchauffement climatique qui touche notre planète, et du surendettement qui menace tous ceux qui peinent à boucler les fins de mois et multiplient les crédits à la consommation.

C’est le cas justement de Bruno (Jonathan Cohen), un papa divorcé qui ne voit plus sa fille et vit dans un environnement privé de meubles pour cause de passage d’huissiers. Son acolyte Albert (Pio Marmaï) est lui aussi au bout du rouleau, enchaînant les petites magouilles et dormant dans les salles d'attente d'un aéroport. Ces pieds nickelés rêvent que la Banque de France efface leurs dettes. Pour y parvenir, ils comptent sur l’aide d’Henri (Mathieu Amalric), un bénévole d’association interdit de casino qui a pour mantra quand il fait ses courses : «Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin maintenant ?»

Des pieds nickelés attachants face à des écolos caricaturaux

Surtout, Bruno et Alfred vont croiser un collectif de militants écologistes, emmené par la frondeuse et déterminée Valentine (Noémie Merlant), alias Cactus. Nos deux compères sans argent ni domicile fixe voient dans cette rencontre l’opportunité de profiter de chips et de bières gratuites sur fond de justice sociale. Un engagement factice qui va pourtant peu à peu prendre du sens.

Au rythme du «Freak» de Chic et de «La valse à mille temps» de Jacques Brel, Olivier Nakache et Eric Toledano tentent de rapprocher deux mondes, en n’épargnant personne. Ils dépeignent avec humour des écologistes proches de la caricature, ce qui pourraient faire grincer des dents Europe Ecologie Les Verts, mais ouvrent le débat sur l’urgence climatique. Toujours avec le même ton, ils dénoncent le consumérisme qui poussent des pique-assiettes à soutenir la cause environnementale.

Une comédie sociale et populaire qui défend surtout l’amour et la solidarité, et où l’humour reste le meilleur remède contre les maux de notre société contemporaine. Servie par une belle brochette d’acteurs, «Une année difficile» n’est en revanche pas exempt de défauts, avec quelques situations ubuesques et un scénario qui s’essouffle un peu. Mais le principal est ailleurs et en cette période morose, cette satire nous met du baume au cœur.

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