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«La petite» : Fabrice Luchini confronté à la GPA dans ce drame contemporain

Le comédien donne la réplique à l'excellente Mara Taquin. [© 2023/ Les films du kiosque/ SND]

Après avoir fait l’ouverture du 16e Festival du film francophone d’Angoulême en août dernier, «La petite» sort ce mercredi au cinéma. Un film sur la filiation, sur fond de GPA, porté par Fabrice Luchini, toujours aussi juste.

Il y a des appels téléphoniques qui changent une vie. Joseph peut en témoigner. Incarné par Fabrice Luchini, ce sexagénaire et héros du nouveau film de Guillaume Nicloux, «La petite», en salles ce mercredi, apprend brutalement la mort de son fils dans un crash d’avion. Un terrible accident qui intervient alors que ce dernier et son compagnon avaient eu recours à la gestation pour autrui (GPA) pour avoir un enfant.

Malgré les réticences de sa fille, ce père endeuillé décide d’aller en Belgique, à la rencontre de la jeune femme qui porte sa future petite-fille. N’ayant que peu d’éléments concernant cette mère porteuse, il va se lancer à l’assaut de la Flandre pour retrouver celle grâce à qui il pourrait réparer les erreurs du passé.

«Joseph est un type vidé de tout, qui part d’un univers très sombre et qui, paradoxalement, et de manière presque prophétique, sent peu à peu qu’il va vers la vie en mettant toute son énergie à retrouver la femme qui porte l’enfant de son fils et du compagnon de ce dernier», explique Fabrice Luchini.

De l'émotion sans jamais prendre parti 

Dans ce drame adapté du roman «Le berceau», qui évoque le deuil et la filiation, l’idée n’est pas de prendre parti dans le débat qui divise sur cette pratique interdite en France. Le cinéaste de «L’enlèvement de Michel Houellebecq» et de «Valley of Love» s’interroge simplement sur la place et le rôle de chacun. D’un côté, Rita qui voit dans la GPA un moyen de gagner de l’argent pour survivre, mais qui ne souhaite en aucun cas garder le bébé qu’elle porte. De l’autre, Joseph qui se rêve en grand-père aimant, ne voulant pas renoncer aux rêves de son fils.

Finalement, n’y a-t-il pas une lueur d’espoir dans ce marasme ? D’ordinaire hyperactif et survolté, Fabrice Luchini nous apparaît ici sous un nouveau jour. Posé, fragile, vulnérable, il nous émeut aux larmes. Face à lui, la jeune et brillante Mara Taquin, vue récemment dans «La syndicaliste».   

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