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Michel Manini, réalisateur de l'inoubliable émission «Bonne nuit les petits», est décédé à 86 ans.

L'émission avait connu une version modernisée en 1995. [© ORTF]

Michel Manini, réalisateur de l'émission culte pour enfant «Bonne nuit les petits», est décédé dimanche 13 août à l'âge de 86 ans, a-t-on appris hier, lundi. La série avait marqué la télévision française dès les années 1960.

La nuit est désormais éternelle. Michel Manini, le réalisateur historique de «Bonne nuit les petits», l'une des émissions pour enfants les plus connues de la télé française, est mort dimanche à l'âge de 86 ans, a annoncé sa famille à l'AFP lundi. Décédé à Arcachon, M. Manini avait réalisé plusieurs centaines d'épisodes de cette série, créée par Claude Laydu et son épouse Christine au début des années 1960.

Cette émission a marqué plusieurs générations de téléspectateurs et est entrée dans la culture populaire. D'abord en noir et blanc puis en couleurs, «Bonne nuit les petits» a été diffusée sur l'ORTF de 1962 à 1973, puis sur TF1 dans une nouvelle version en 1976, et enfin sur France 2 dans sa dernière mouture, de 1995 à 1997. Conclu par de célébrissimes notes de pipeau, chaque épisode met en scène les personnages en marionnettes du Marchand de sable et de son assistant Nounours qui, chaque soir avant le coucher, descend de son nuage pour rendre visite aux enfants Nicolas et Pimprenelle. 

Une réalisation d'un autre temps

Michel Manini avait succédé à Jacques Samyn comme réalisateur après une première saison (en 1962-63) lors de laquelle les personnages n'étaient pas encore ceux qui sont passés à la postérité (les enfants s'appelaient Petit Louis et Mirabelle). Dans un entretien au journal Ouest-France en 2016, M. Manini avait décrit une émission compliquée à réaliser. «D'abord, il fallait enregistrer les voix des comédiens. Puis on tournait avec la bande-son en play-back. Les caméras étaient juchées à plus de 1,70 m de haut, car les marionnettistes étaient debout, tenant les personnages à bout de bras», avait-il dit, expliquant que «la grande difficulté consistait à filmer en évitant de cadrer leurs têtes».

«A cette époque, il n'y avait pas d'écran de contrôle. On ne pouvait visionner les scènes qu'une fois les pellicules développées, soit 48 heures après le tournage. Je réalisais environ une émission et demi par jour. Et une émission durait moins de quatre minutes», avait-il ajouté.

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