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Festival de Paris 2023 : les jeunes stars du classique embellissent la capitale jusqu'au 27 juin

Alors que le soleil s'est déjà installé dans la capitale, c'est au tour du Festival de Paris de préparer l'arrivée de l'été. Dès ce lundi 19 juin, ce rendez-vous des mélomanes présente à nouveau au grand public un plateau de chanteurs lyriques de prestige, à écouter dans les lieux emblématiques de Paris pour quatre concerts. Voici le programme complet de cette 6e édition.

«L'olympia symphonique» et ses invités à l'Olympia, le 19 juin

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La chanteuse Pretty Yende à l'opéra Bastille, en 2016. © C.ARCHAMBAULT/AFP

Une ode à la pluralité. Pour cette première date en 2023, le Festival de Paris renoue avec le succès de «L'Olympia symphonique». Une deuxième édition - après celle de 2019 - dont le résultat promet d'être aussi festif qu'alléchant, volontairement tourné vers l'éclectisme. Exit la frontière entre amateurs de classique et adeptes de musique populaire : les airs de Mozart, Cole Porter, Bruno Coquatrix, Offenbach ou encore Edith Piaf résonneront dans la salle mythique de l'Olympia, avec pour seul but le plaisir de l'écoute.

Et la distribution est à l'avenant. En véritable star du Festival de Paris qui mérite à elle seule le déplacement, la désormais célébrissime soprano sud-africaine Pretty Yende - celle-là même qui a chanté lors du couronnement de Charles III - se mêlera aux non moins prestigieux Laurent Naouri, Eugénie Joneau, Marie Perbost (qui avait l'an passé enchanté le musée de la Vie Romantique), Matthieu Justine, ou encore le violoncelliste Aurélien Pascal. L'orchestre symphonique des Frivolités Parisiennes, sous la direction de Quentin Hindley pour cette occasion, apportera toute son énergie à cette soirée placée sous le signe de la fête. 

«L'Olympia symphonique», 19 juin à 20H30, l'Olympia, Paris 9e.

la soprano Emöke Baráth au Théâtre de l'Oeuvre, le 21 juin

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La soprano Emöke Baráth à Aix-en-Provence, en 2013. © B.HORVAT/AFP

Les amateurs de grands airs lyriques auront une occasion rêvée de célébrer la Fête de la Musique avec la soprano hongroise Emöke Baráth, dans la charmante enceinte du théâtre de l'Oeuvre. Cette ancienne harpiste et pianiste s'est reconvertie dès l'âge de 18 ans, avec tout le talent que le public du monde entier lui reconnait, dans le chant lyrique.

En quelques années, elle s'est imposée sur les plus grandes scènes hexagonales et européennes, excellant dans le répertoire baroque et classique. Une variété des genres qui sera au coeur de son programme, du Don Giovanni de Mozart à l'Air des bijoux de Gounod, en passant par Rossini ou Wagner. Sa maîtrise des coloratures sera sublimée par le piano du jeune concertiste renommé Tanguy de Williencourt, pilier des plus grands festivals classique.

Emöke Baráth, soprano, Tanguy de Williencourt, piano, 21 juin, 20H30, Theâtre de l'Oeuvre, Paris 9e.

le ténor Cyrille Dubois et le pianiste Tristan Raës à la Tour Eiffel, le 24 juin

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Tristan Raës (g.) et Cyrille Dubois. © Duo Contraste/J.B.MILLOT/Aparté

Pour le concert du 24 juin, le Festival de Paris embarque son public dans l'un des lieux qui fait sa renommée, et qui symbolise à lui tout seul la capitale, la tour Eiffel. Et cette année, c'est le ténor Cyrille Dubois, accompagné du pianiste Tristan Raës, qui auront l'honneur d'animer le premier étage de la Dame de Fer, avec en toile de fond le soleil couchant sur la ville. Difficile d'isoler un événement particulier dans la carrière de ces deux artistes, tant le succès est au rendez-vous depuis leurs débuts. Premier prix au Conservatoire de Paris, Révélation lyrique des Victoires de la musique en 2015, les plus grandes scènes européennes n'ont plus de secrets pour Cyrille Dubois, grâce à ses multiples rôles du répertoire baroque, au sein d'ensembles tels que le London Symphony Orchestra, Les Talens Lyriques ou L'orchestre de chambre de Lausanne. 

Tristan Raës, l'autre partie du Duo Contraste qu'il forme depuis 2013 avec le ténor - et dont la quasi-totalité des albums ont été primés - s'est formé auprès de musiciens aussi prestigieux que Nicolas Angelich ou Pierre Boulez. Un apprentissage couronné du prix Nadia et Lili Boulanger, à Paris, suivi de tournées à Tokyo, à Venise ou encore Saint-Pétersbourg. Ensemble, ils interpréteront une suite de grands airs et morceaux célèbres, dans laquelle dominent Mozart, Chopin, Donizetti ou encore Fauré.

Cyrille Dubois, ténor, Tristan Raës, piano, 24 juin, 20H30, tour Eiffel, Paris 7e.

La violoncelliste Astrig Siranossian à la Sainte-Chapelle, le 27 juin 

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© A.AGOUDJIAN 16

Autre étape, autre ambiance enchanteresse. De retour au sein de l'incomparable écrin de la Sainte-Chapelle, le Festival de Paris invite pour son concert de clôture une artiste aussi originale qu'envoûtante. La violoncelliste Astrig Siranossian fera résonner les voûtes de la sublime église en rendant hommage au pays de ses racines, l'Arménie. Véritable prodige de l'instrument, bercée depuis toujours par la musique au sein de sa famille, la trentenaire est devenue en quelques années l'une des plus illustres ambassadrices du violoncelle, étonnant le public et les jurys du monde entier par la précocité de son talent et son expressivité, d'une mâturité étonnante. Daniel Barenboïm, Simon Rattle, Augustin Dumay, Yo-Yo Ma...La liste est longue des virtuoses avec qui elle a déjà pu collaborer.

Et c'est au double son de sa voix et de son instrument qu'elle offrira au public un savant mêlange de musiques arméniennes, en résonnance avec les oeuvres de J.S. Bach, au coeur de son dernier disque, «Duo Solo», sorti l'an passé. Deux traditions musicales d'orient et d'occident, que l'artiste fait cohabiter dans un parfait équilibre, tout comme sa voix portée par le violoncelle, ce «miroir de l'âme humaine».

Astrig Siranossian, violoncelle et chant, 27 juin, 20H30, Sainte-Chapelle, Paris 1er.

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