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Sylvester Stallone : Rocky, Rambo… Voici la liste de ses 10 meilleurs films

Sylvester Stallone a toujours su mettre ses muscles au service de ses films. [Warner Bros]

Sylvester Stallone, qui fêtera ses 77 ans le 7 juillet prochain, est une des plus immenses stars de l’histoire du cinéma hollywoodien. Et voici venu le moment de se lancer dans l’exercice périlleux de lister les 10 meilleurs films de sa carrière.

Tango et Cash (1989)

En 1989, Sylvester Stallone tente de casser son image de gros dur sans cervelle avec «Tango & Cash», un film qui s’inscrit dans la lignée des buddy-cop-movies – à l’instar de «48 heures» ou «L’Arme Fatale» – où deux flics à l’opposé l’un de l’autre se retrouvent contraints de faire équipe contre un ennemi commun. Le personnage incarné par l’acteur, Tango, affiche un look impeccable et un calme à toute épreuve. Tandis que celui joué par Kurt Russell est un chien fou qui réfléchit après coup. Le scénario tient sur une serviette de table, le profil des personnages frôle la caricature (euphémisme), et la conclusion est largement prévisible, mais le film reste un des plus marquants de la carrière de Sly. On notera la présence au générique d’une Teri Hatcher en début de carrière dans le rôle de la sœur de Tango.

Over the top : Le bras de fer (1986)

Le meilleur film de bras de fer jamais réalisé à Hollywood (certes, il n'y en a pas eu beaucoup…). Modeste chauffeur routier divorcé dont l’ex-femme est mourante, Lincoln Hawk a été rejeté par la famille bourgeoise de cette dernière. Mais sachant ses jours comptés, elle lui demande de s’occuper de leur fils Michael, qu’il n’a pas vu depuis dix ans. Le jeune garçon, qui a reçu une éducation stricte et qui évolue dans un monde aisé, se montre particulièrement réticent à l’idée d’arpenter le pays à bord du camion d’un père qu’il ne connaît pas. Mais au fur et à mesure de leur périple, et des tournois de bras de fer auxquels Lincoln participe, père et fils finissent par se rapprocher.

Réalisé en 1986, «Over the top : Le bras de fer» ne restera pas dans les annales comme un chef d’œuvre incompris du cinéma, Sylvester Stallone lui-même le considérant comme un des pires films de sa carrière. Mais il est représentatif d’un passage particulier de la carrière de l’acteur qui enchaînait alors les films (Cobra, Haute Sécurité, Rambo III, etc.), où ses muscles étaient plus importants que la qualité du scénario. On notera que la bande originale a été concoctée par la légende du Disco, Giorgio Moroder, ce qui rend ce film encore plus incroyable.

Daylight (1996)

Film post-Cliffhanger (voir ci-dessous), «Daylight» voit Sly incarner Kit Latura, l'ancien chef des services médicaux d'urgence de la ville de New York reconverti en chauffeur de taxi, qui se retrouve coincé avec d’autres survivants dans le tunnel reliant l’île de Manhattan au New Jersey, après un accident provoqué par des malfaiteurs. Menacé de noyade, le groupe mené par Kit Latura va devoir traverser de nombreux obstacles pour réussir à se sortir vivant de ce piège grandeur nature.

Simple mais terriblement efficace, «Daylight» confirme le changement de registre de Sylvester Stallone dans ses rôles au cinéma. L’acteur se révèle à son avantage dans ce film catastrophe fort sympathique, où ses gros bras ne sont efficaces que parce qu’ils sont au service de sa matière grise.

Rocky IV (1985)

Plus grand succès de la saga «Rocky», le quatrième volet voit son personnage de Rocky Balboa affronter l’imposant Ivan Drago, le champion de boxe venu d’URSS qui a terrassé son ami Apollo Creed, alors que ce dernier se préparait à prendre sa retraite. C’est un Rocky déterminé à venger son ami qui se rend sur le sol soviétique pour y affronter Drago.

C’est sur fond de Guerre Froide que le film «Rocky IV» a vu le jour. Aucune subtilité ne se dégage du scénario, avec d’un côté le gentil américain, et de l’autre l’affreuse pourriture communiste incarné par Dolph Lungren. Mais au moment de sa sortie en salles en 1985, avec ses scènes d’entraînements légendaires dans la neige, et le combat épique en conclusion, il était impossible de rester de marbre devant ce film.

Copland (1997)

Dans les années 1990, une suite d’échecs cuisants au box-office (Le specialiste, Judge Dredd, Assassins, etc.) sont venus quelque peu refroidir l’intérêt des studios pour Sylvester Stallone. Plutôt que de gonfler les muscles encore et toujours, Sly a rejoint le casting prestigieux de «Copland», réalisé en 1997 par James Mangold, dans un rôle secondaire aux côtés de Robert De Niro, Ray Liotta, et Harvey Keitel. Il y incarne un shérif bedonnant qui parvient à mettre à jour la corruption qui ronge les services de police de la ville. Le film ne permettra pas de relancer la carrière de Stallone immédiatement après sa sortie. Mais il permettra de donner un aperçu d’une palette d’acteur plus diversifiée qu’on ne le pensait.

Cliffhanger (1993)

Co-auteur du scénario du film, Sylvester Stallone y incarne le rôle de Gabe Walker, un ancien alpiniste hanté par la mort tragique d’une amie qu’il n’a pu empêcher de tomber dans le vide. Sa rédemption semble à portée de main quand il est appelé pour participer à une opération de sauvetage après le crash d’un avion. Malheureusement pour lui, il se retrouve face à un mercenaire prêt à tout pour récupérer les 100 millions de dollars subtilisés lors d’un braquage. Sortie en 1993 sur les écrans, «Cliffhanger : Traque au sommet» a rencontré un certain succès malgré un scénario convenu. Quelques scènes d’action spectaculaires restent en tête, et Sylvester Stallone se révèle sous son meilleur jour dans le rôle principal.

Demolition man (1993)

Encore en 1993, année prolifique décidemment pour Sly, «Demolition Man» plante son décor en 2032. Un futur où les crimes ont été éradiqués (en apparence), où les radios passent des musiques de spots publicitaires, où dire des gros mots est interdit par la loi, où les pauvres ont été repoussés dans les égouts, et où Schwarzenegger est devenu président des États-Unis. Ah si, il y a aussi trois coquillages pour… laissez tomber !

Tout semble merveilleux jusqu’au jour où un criminel cryogénisé au XXe siècle est sorti du frigo et commence à semer la terreur en ville. Le maintien de l’ordre étant assuré par des personnes gentilles et non-armées, un policier du 20e siècle est à son tour décongelé pour se lancer à la poursuite de son ancien ennemi juré. Sylvester Stallone, Wesley Snipes et Sandra Bullock sont au générique de ce film d’action qui ne manque pas d’humour. Le scénario est invraisemblable, mais on se laisse facilement transporter par ce film, qui reste une des valeurs sûres de la carrière de Sly.

The Expendables (2010)

En 2010, Sylvester Stallone a eu la brillante idée d’écrire, et de réaliser, «The Expendables», un film d’action dans lequel sont réunis toutes les anciennes gloires des films d’action des années 1980/1990 : Jason Statham, Jet Li, Dolph Lungren, Mickey Rourke, Bruce Willis, ou encore Arnold Schwarzenegger. Il y incarne le rôle de Barney Ross, un homme à la tête d’une unité spéciale composée de spécialistes en tout genre. Le film rencontre un tel succès que deux suites verront le jour en 2012 et en 2014, avec à chaque fois de nouvelles recrues pour venir grossir un casting que les nostalgiques de l’époque pensaient ne jamais voir réuni à l’écran, même dans leurs rêves les plus fous. Et pourtant, Sly l’a fait.

Rambo (1982)

Contrairement aux films qui suivront, plus centrés sur les exploits militaires du personnage principal renvoyé en territoire ennemi, le «Rambo» de 1982 se révèle être un film étonnamment engagé, qui traite du triste sort réservé aux vétérans de la guerre du Vietnam à leur retour aux pays. John Rambo, un soldat entraîné pour être une machine à tuer sur le champ de bataille, se retrouve confronté à un shérif ne supportant pas de voir un vagabond déambuler près de sa petite ville (qui est ironiquement appelée Hope, soit ‘espoir’ en français). Usant à l’excès de son autorité, il va commettre l’erreur de réveiller la rage qui gronde dans le cœur de ce militaire, traumatisé par les horreurs des combats.

Mis en scène par Ted Kotcheff, co-écrit par Sylvester Stallone lui-même, «Rambo» raconte à sa manière le rejet des vétérans américains qui, après leur sacrifice ultime au service de la nation, ont été traités comme des rebus de la société, abandonnés à leur sort, à leur retour sur le sol américain. C’est aussi, un peu, une critique de la politique de Ronald Reagan, qui derrière l’image d’une Amérique idéalisée, cache la destruction sociale imposée par l’économie libéralisée d’un pays «va t’en guerre». Rambo est un produit de l’Amérique, mais c’est ce même Rambo qui revient s’en prendre à elle pour en révéler le vrai visage, celui d’une nation où l’injustice et le manque de reconnaissance imposent la révolte.

Rocky (1976)

Quel autre film pouvait occuper la première place ? En 1976, le premier «Rocky» - qui lancera la franchise que nous connaissons tous aujourd’hui – voyait Sylvester Stallone pondre le scénario d’un des films les plus populaires de l’histoire du cinéma, alors qu’il n’était qu’un acteur en galère à l’époque. L’histoire veut que le studio, qui a adoré le scénario, cherchait à confier le premier rôle à un acteur de premier plan, comme Robert Redford ou Jamas Caan. Mais Sly ne lâchera rien, et insistera pour incarner Rocky Balboa en menaçant de ne pas donner son feu vert pour le film dans le cas contraire. Le pari sera une réussite écransante, «Rocky» se payant même le luxe d’obtenir l’Oscar du meilleur film et meilleur réalisateur (ainsi que meilleur montage) en 1977.

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