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«Empire of light» : Olivia Colman brille dans le nouveau film de Sam Mendes

Alors qu’elle donnera la réplique à Timothée Chalamet en fin d’année dans «Wonka», Olivia Colman crève l’écran dans «Empire of light», en salles le 1er mars. Dans ce drame signé Sam Mendes, l’actrice incarne une femme bipolaire qui retrouve la joie de vivre grâce à l’amour.

Elle est de ces actrices qui, à chacune de leurs apparitions, nous subjuguent. Magnétique, charismatique et profondément singulière, Olivia Colman sait insuffler à chacun de ses personnages une humanité et une authenticité qui lui est propre.

Dans «Empire of light», nouveau film de Sam Mendes qui sort au cinéma le 1er mars, la Britannique de 49 ans, oscarisée pour «La favorite», brille dans le rôle d’Hilary, une responsable d’un vieux cinéma d’une station balnéaire de l’Angleterre des années Thatcher. Chaque matin, les mêmes rituels pour cette femme à la vie bien morose et parfois léthargique causée par la prise de lithium. Car Hilary souffre de troubles bipolaires. Un mal qui la ronge et réduit sa vie sentimentale à peau de chagrin… à l’exception de quelques détours par le bureau de son patron (Colin Firth), qui profite de sa faiblesse.

Une histoire d'amour entachée par la maladie et le racisme

Au milieu de cette grisaille ambiante et de ce cadre suranné, Stephen (Micheal Ward), un jeune Noir d’une vingtaine d’années, entre dans sa vie. D’un positivisme sans faille, ce nouvel employé va redonner à Hilary le goût de vivre et cette envie de mettre un point final à ses épisodes maniaques pour se sentir de nouveau vivante. Mais sa santé mentale restera fragile face à la dureté de la vie.

Une histoire d’amour entre une Blanche - qui plus est plus âgée - et un Noir dérange en effet. Et Stephen est victime de racisme dans cette société oppressive où la violence skinhead se généralise. «Stephen apporte à Hilary beaucoup d'optimisme, d'amour, d'enthousiasme, l’ouvre à des cultures et des arts différents, et à ses propres expériences. De son côté, Hilary lui offre son point de vue et ses impressions sur la vie, son goût de la poésie et des mots, et tout simplement ses encouragements. Elle le voit tel qu’il est. Ils ont tous deux été mis au ban de la société, et c’est ce qui les rapproche (…). Ils sont dans un échange d'énergie et d'amour», explique Michael Ward, qui était magistral en 2020 dans «Lovers Rock», de Steve McQueen.

De l’amour, il en est question dans chacun des plans que nous offre le réalisateur d’«American Beauty» et des «Noces rebelles». A travers ce récit initiatique, dont la bande-originale (The Specials, The Selecter…) marque cette époque au fer rouge, Sam Mendes rend un hommage discret à sa mère qui souffrait, comme Hilary, de troubles bipolaires. Il démontre également que l’art sous toutes ses formes (musique, cinéma, culture populaire…) peut sauver les âmes et «vous aider à guérir lorsque vous êtes brisé», comme il l’a rappelé lors du festival du film de Toronto en septembre dernier.

S’il traite des ravages d’une maladie mentale, à l’instar de «The Son» de Florian Zeller qui sort en salles le même jour, «Empire of light» prouve que le 7e art doit, malgré les crises sanitaires et les atrocités du monde, rester un vecteur de bonheur et d’émerveillement. Une thématique déjà abordée dans le long-métrage en partie autobiographique de Steven Spielberg, «The Fabelmans».

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