En direct
A suivre

Exposition : Serge Gainsbourg célébré au Centre Pompidou

L'exposition est visible jusqu’au 8 mai prochain. [©PHILIPPE WOJAZER / AFP]

Jusqu'au 8 mai, la bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou (Paris 4e) expose pour la première fois des manuscrits de Serge Gainsbourg provenant de son domicile, ainsi que de nombreux ouvrages tirés de sa bibliothèque.

Gainsbourg, une figure musicale autant que littéraire. Plus de trente ans après sa mort, il laisse derrière lui un énorme corpus de plus de 550 chansons, façonnant chaque texte sur mesure. Et c’est justement son art de manier, de choisir, et de faire rimer les mots qui est mis à l’honneur à la bibliothèque publique d’information (BPI), du Centre Pompidou, à Paris.

Visible jusqu’au 8 mai prochain, l’exposition «Serge Gainsbourg, le mot exact» est l’occasion de découvrir pour la première fois plusieurs manuscrits et tapuscrits du célèbre artiste français, provenant de sa maison à Paris. Ces documents illustrent notamment «La méthode Gainsbourg».

«des mots qui claquent»

«Le processus d’écriture est généralement toujours le même chez Gainsbourg, explique le commissaire de l’exposition Sébastien Merlet. Il commence par le titre, et de ce titre va découler un poème qu’il va mettre en musique. Le titre doit lui servir de déclencheur. Et il doit être un réservoir d’inspiration pour écrire ses textes. Il cherche des mots qui claquent».

img_7278-taille640_63d386794716b.jpg

©CNEWS

Serge Gainsbourg lui-même affirmait ainsi que «dès que j’ai trouvé le titre, la chanson est pratiquement terminée». Puis il se lançait dans une recherche constante de rimes et de nouvelles sonorités, jusqu’aux anglicismes ou aux onomatopées. Il y a les rimes en «ex» dans la chanson «Comment te dire adieu», interprétée par Françoise Hardy, ou encore les allitérations en «av» pour «La Javanaise».

ses ouvrages et pages dédicacées...

En effet, son matériau de travail n’était pas l’expérience émotionnelle, mais la matière sonore. Le parcours met aussi en lumière la création de son «double» littéraire et médiatique, Gainsbarre, et donne à voir une sélection d’ouvrages tirés de sa bibliothèque.

img_7285-1-taille640_63d38661ba4f8.jpg

©CNEWS

Parmi eux : «Le Phénomène onirique», de Jean Loup Rohrlich, «Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité... elle me croit pianiste dans un bordel», de Jacques Séguéla, ou encore «Le Paradis des perroquets», de Alexandro Jodorowsky.

img_7266-taille640_63d3860c51e91.jpg

©CNEWS

Et puis il y a les livres qui lui ont été envoyés. Mais de ces derniers, Serge Gainsbourg ne conservait souvent que les pages dédicacées par leurs auteurs, donnant lieu à une collection d’autographes, de l'écrivain Alain Coelho à Robert Benayoun, en passant par Régine et le producteur Jacques Canetti.

«Serge Gainsbourg, Le mot exact», La bibliothèque publique d’information (bpi), du Centre Pompidou (Paris 4e), jusqu’au 8 mai.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités