En direct
A suivre

Musique : Arctic Monkeys poursuit sa mue avec «The Car»

«The Car», septième album d'Arctic Monkeys, confirme le virage pris par le groupe en 2018. [Zackery Michael ]

Les britanniques d’Arctic Monkeys sortent ce vendredi «The Car», leur septième album. Un disque orchestral au tempo lent, qui révèle sa beauté au fil des écoutes et confirme le virage pris par le groupe en 2018.

Seize ans après avoir dynamité la scène rock avec Whatever People Say I Am, That's What I'm Not, les Arctic Monkeys ont bien changé. Les post-ados qui débarquaient plein de rage en 2006 ont mûri au fil des albums, faisant évoluer leur art vers toujours plus d’élégance.

Dans The Car, dans les bacs ce vendredi, les airs de violon ont remplacé les riffs lourds qui ont fait le succès du groupe à ses débuts. Arrangements grandioses, ambiances cinématographiques : ce septième album peut déstabiliser et nécessite plusieurs écoutes pour être pleinement apprécié.

Le chanteur, Alex Turner, y apparaît plus crooner que jamais, très à son aise dans cet univers pop-symphonique qu’il aimait déjà explorer avec The Last Shadow Puppets, son second groupe. Ses talents de songwriter, intactes, se révèlent sur l'envoutant There’d Better Be A Mirrorball ou le délicat Mr Schwartz.

Les fans avaient déjà compris avec Tranquility Base Hotel and Casino (2018) – brillant album-concept transportant ses auditeurs sur une colonie lunaire – que le quatuor s’éloignait des rives du rock pour voguer vers d’autres horizons. Au risque de perdre en cours de route certains fans, restés scotchés aux tubes de stade R U Mine ou Do I Wanna Know.

L’ADN rock du groupe, en sourdine sur «The Car», se révèle malgré tout dans le final magistral de Bodypaint, l’un des morceaux les plus séduisants de cet album.

On ne secouera pas la tête sur «The Car», mais on prendra toujours autant de plaisir à suivre l’évolution des quatre garçons de Sheffield, qui méritent définitivement leur place au panthéon du rock.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités