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Marseille : une belle fréquentation pour l'ouverture de la grotte Cosquer Méditerranée

Quelque 800.000 visiteurs sont espérés la première année, 500.000 les suivantes. © NICOLAS TUCAT / AFP

Depuis le samedi 4 juin, les chefs d’œuvre de l'art préhistorique de la grotte Cosquer sont visibles par le public à Marseille. Plus de 10.000 visiteurs étaient présents pour le week-end d’ouverture.

Chevaux, bisons et pingouins… La réplique du «Lascaux sous-marin» du sud de la France, sur le port de Marseille, est désormais ouverte au grand public depuis le samedi 4 juin. Le succès était au rendez-vous à l’ouverture, puisque 4.200 visiteurs ont longuement fait la queue le samedi pour admirer la reproduction de la Grotte Cosquer, rapporte Gomet. Dimanche, il ne restait plus que quelques billets de disponibles. Quelque 800.000 visiteurs sont espérés la première année, 500.000 les suivantes.

Une découverte «par hasard»

Depuis l'annonce en 1991 de la découverte de cette grotte, ornée depuis plus de 30.000 ans dans les profondeurs des calanques de Marseille, l'idée d'en réaliser une réplique avait germé, rappelle l’AFP. Néanmoins, il aura fallu attendre 2016 pour que la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur décide de l'implanter à la villa Méditerranée. Ce bâtiment, moderne mais inexploité, est idéalement situé à côté du Mucem, le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. «Notre volonté était de montrer à un large public ce lieu inaccessible mais aussi de conserver un patrimoine voué à disparaitre par la montée de la mer», ont expliqué les promoteurs.

Au total, 23 millions d'euros ont été nécessaires pour ce projet de grande ampleur. La grotte Cosquer est la troisième copie d'une grotte préhistorique à ouvrir en France, après celles de Lascaux en Dordogne et de Chauvet en Ardèche, précisent nos confrères. C’est Henri Cosquer, 72 ans, plongeur-scaphandrier et animateur d'une école de plongée en Méditerranée, qui l’avait découverte en 1985. Selon lui, il serait tombé dessus par hasard, par 37 mètres de fond. Il aurait alors observé la représentation de 229 figures de 13 espèces animales, des chevaux, bouquetins, bovidés, cerfs, bisons, antilopes saïga mais aussi phoques, pingouins, poissons, jamais vus dans les autres grottes préhistoriques déjà découvertes.

Une visite de 35 min et 220 mètres de parcours

L’homme était présent sur place jeudi dernier, lors de la visite de presse, pour visiter la grotte qui porte désormais son nom. «Le résultat est fabuleux. On voit mieux les dessins que dans la vraie grotte», a-t-il notamment déclaré. Avant d’ajouter : «Si l'homme de Cro-Magnon pouvait revenir il dirait : vous les hommes, vous arrivez maintenant à bouger les rochers et à les mettre dans le bon sens pour qu'on voie bien nos peintures.»

Côté visite, un ascenseur transformé en cabine de plongée avec des images marines dans des hublots emmène les visiteurs sous le niveau de la mer, où ils embarquent par six dans un véhicule d'exploration pour une visite de 35 minutes, et 220 mètres de parcours à travers la grotte reconstituée. Le tout bercé par la voix du comédien Philippe Caubère, sur un récit du préhistorien Thierry Felix. Les principaux panneaux de la grotte, copiés par des artistes plasticiens, se succèdent sous des faisceaux lumineux. La visite prend ensuite fin avec une exposition dédiée à la préhistoire et au réchauffement climatique. Une expérience à ne pas manquer.

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