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Le label Howlin Banana organise une fête à ne pas rater pour ses 10 ans

Qu’en est-il de la scène garage et psyché en France ? © Affiche de l'évènement

En 2012, Tom Picton lançait son label Howlin Banana en totale indépendance. De nombreux disques et tournées plus tard, le label soufflera ses dix bougies au Point FMR ce samedi 7 mai. Rencontre.

Johnnie CarwashWe Hate You Please Die, Brace !Brace !, Hoorsees Le nom du label Howlin Banana n'est pas étranger aux fans de rock indé. À l’époque, l’histoire commence sur un «coup de tête». Alors qu’il vient de sortir de ses études, Tom souhaite monter un projet lié à la musique, porté par son intérêt particulier pour le disque. « Ça me semblait logique de partir sur la création d'un label. Dès le départ l'idée était de monter une petite structure artisanale, sans ambition particulière et avec une démarche DIY et amateur, donc ce n'était pas si intimidant que ça», explique-t-il.

Le jeune passionné commence alors avec «des projets assez accessibles, des singles de petits groupes français en format 45 tours, avec une distribution essentiellement en VPC et via quelques disquaires» de son entourage. Avant qu’Internet ne soit le canal premier pour la promotion, Tom n’hésite pas à utiliser blogs et fanzines. Rapidement, des groupes de plus en plus nombreux rejoignent l’aventure. Dix ans plus tard, bien que «l'horizon esthétique du label se soit étendue», des points communs demeurent entre les artistes : les guitares, l'importance du live et un certain goût pour des mélodies bien pop qui restent dans la tête.



«On sort doucement du seul circuit underground»

Mais qu’en est-il de la scène garage et psyché de manière générale en France ? Pour Tom, elle a largement évolué ces dix dernières années. «On est un peu sorti du garage/psyché qui dominait largement pour aller vers quelque chose de beaucoup plus ouvert, entre indie pop, shoegaze, post punk, pop loficold-waveindie rock inspiré des 90's, etc. J'ai l'impression qu'il n'y a jamais eu autant de bonnes formations de rock et de pop anglophone qu'aujourd'hui en France, donc en termes de représentation, on est pas mal du tout, même au niveau européen d'ailleurs ! On sort doucement du seul circuit underground, où tout cela était encore pas mal confiné quand j'ai commencé.»



Face aux détracteurs pour qui le rock est mort, Tom répond : «Le rock a perdu en grande partie l'intérêt du grand public, et est redevenu une musique plutôt de niche, c'est un fait. Donc j'imagine que si on s'arrête à ça, on peut dire que le rock est mort. Mais le fait de quitter le mainstream n'est pas forcément un mal, bien au contraire, ça libère des contraintes d'une certaine pression de la réussite, ce qui est forcément bénéfique pour la créativité des groupes.» Pas question de broyer du noir, donc. «Tant qu'il y aura de bons groupes, de bons albums, comme il en sort chaque semaine aujourd'hui, pas de raisons de s'inquiéter pour le rock», ajoute-t-il.

Lorsque Tom jette un coup d’œil dans le rétroviseur, sa plus grande fierté est d’être toujours présent, dans un paysage musical en mutation continuelle. 

«J’ai pu maintenir une certaine ligne, que ce soit artistiquement ou sur le fonctionnement, encore très DIY aujourd'hui, sans avoir à faire de compromis. Je mesure mal l'impact qu'a pu avoir le label sur la scène indé en France depuis toutes ces années, mais avoir accompagné tous ces groupes pendant des années et faire un bout de chemin avec eux, c'est déjà une belle réussite pour moi», détaille-t-il. La prochaine étape ? «Sortir des disques, encore et encore !»

Les 10 ans de Howlin Banana, au Point FMR le samedi 7 avril avec Td Da Freak, Johnnie Carwash et Fontanarosa. 

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