Le prix Planeta a récompensé ce vendredi 15 octobre «La Bestia», et révélé l'identité de Carmen Mola, l'énigmatique signature derrière laquelle se cachent en réalité trois auteurs masculins.
Le prix le plus important de la littérature hispanique a permis de lever le voile sur l'identité de Carmen Mola, pseudonyme sous lequel a été publié une trilogie de romans policiers à succès. Derrière ce nom se cachent en effet trois auteurs, Jorge Díaz, Agustín Martínez et Antonio Mercero, et non une Madrilène née à en 1973 et mère de trois enfants, comme déclaré jusqu'ici, a révélé Jorge Díaz.
«Derrière le nom de Carmen Mola, il n'y a pas, comme dans tous les mensonges que nous avons racontés, une enseignante de lycée, mais trois écrivains, trois scénaristes et trois amis (...), qui un jour, il y a quatre ans, ont eu l'idée folle de combiner leurs talents pour écrire une histoire ensemble», a expliqué Jorge Díaz après avoir reçu le prix.
Les trois auteurs ont réfuté l'idée d'avoir choisi un pseudonyme féminin pour aider à vendre leur livres. «Nous ne nous sommes pas cachés derrière une femme, nous nous sommes cachés derrière un nom, a déclaré Antonio Mercero au journal espagnol El País. Je ne sais pas si un pseudonyme féminin se vendrait plus qu'un pseudo masculin, je n'en ai pas la moindre idée, mais j'en doute.»
Pour rappel, «La Bestia» se déroule dans le Madrid de 1834, au plus fort de l'épidémie de choléra, et raconte l'histoire d'un journaliste, d'un policier et d'une jeune fille qui tentent de percer le secret derrière une vague de meurtres parmi les classes populaires.
Cette année un record de 654 œuvres ont concouru pour le Planeta, principalement venues d'Espagne (389) et de pays d'Amérique latine comme l'Argentine (41) et le Mexique (39).