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Voici 5 romans réservés aux filles à lire sur la plage cet été

L'été est le moment idéal pour s'évader dans un bon roman L'été est le moment idéal pour s'évader dans un bon roman[Craig Cameron / Unsplash]

Cet été, c'est farniente. Et quoi de mieux qu'un bon livre passionné (mais qui ne prend pas les filles pour des buses) pour oublier ce début d'année 2020 plus que compliquée ? Sélection.

Frieda d'Annabel Abbs

Début du XXe siècle, Nottingham. Frieda, jeune allemande résidant en Angleterre suite à son mariage avec l'ennuyeux mais érudit Ernest, est désormais mère de trois enfants. Elle s'ennuie ferme sans se l'avouer... jusqu'à ce que sa soeur lui rende visite et lui lance à la figure tout l'amusement d'une vie à Munich. Elle s'y rend et y rencontre D.H. Lawrence, de qui elle devient la muse. Annabel Abbs plonge ici dans les tumultes de l'existence de Frieda Von Richthofen, la femme qui inspira D.H. Lawrence pour son «Amant de Lady Chatterley». Dès les premières pages, on se retrouve pieds et poings liés au destin de cette femme que rien ne préparait à choisir son amant à sa famille et ses enfants. Après «The Joyce girl», Annabel Abbs montre l'étendue de son talent à dépeindre la condition de la femme au sein de son époque : plus qu'une femme amoureuse, il est ici question de sacrifice d'une femme sur l'autel de la création littéraire et des tourments que cela provoque en Frieda tout au long de sa vie passée loin de ses enfants. Ce Frieda ne manque ni de souffle romanesque, ni de délicatesse stylistique, ce qui ne gâche rien.

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Frieda, la véritable histoire de Lady Chatterley, d'Annabel Abbs, éd. Hervé Chopin, 464 p., 21 €

La vie mensongère des adultes

Giovanna connait une enfance tranquille dans un milieu bourgeois sur les hauteurs de Naples. Un jour, elle surprend une conversation entre ses parents, pendant laquelle son père la compare à l'une de ses tantes à la très mauvaise réputation. L'adolescente, bouleversée par ce rapprochement, fouille dans le passé familial et part dans les quartiers pauvres de la ville à la rencontre de cette Vittoria. Cette dernière va lui livrer une version tout à fait différente de l'histoire familiale. Parallèlement, la belle harmonie affichée par ses parents s'écroule et Giovanna se retranche dans la solitude et la déception face aux adultes et leurs mensonges.

Après «L'amie prodigieuse», best-seller international,  l'auteur italienne choisit de traiter l'adolescence et surtout les difficultés à trouver son chemin dans la jungle de l'accès à l'âge adulte. Ballotée entre deux classes sociales, Giovanna va devoir trouver sa voie. Secrets de famille, trahisons amoureuses, querelles amicales, un roman fiévreux comme une ambiance de soir d'été à Naples, déjà en cours d'adaptation pour Netflix.

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La vie mensongère des adultes, d'Elena Ferrante, éd. Gallimard, 416 p., 22€

Isabelle l'après-midi de Douglas Kennedy

Début des années 1970. Sam, jeune et candide, débarque à Paris sans le sou. Dans une librairie, il rencontre une rousse flamboyante dont il tombe immédiatement amoureux. Le hic : elle est mariée. Débutent pour eux une vie de «cinq à sept» et de passion. Mais Isabelle n'est pas prête à quitter son confort bourgeois pour vivre pleinement son amour avec ce jeune américain. Que ceux qui recherchent le suspense de son excellent «L'homme qui voulait vivre sa vie» passent leur chemin, il est plutôt ici question d'une douce mélancolie face à la solitude et à la complexité des rapports humains (et amoureux en particulier). On y suit un jeune homme en proie à la passion et au doute quant au chemin qu'il doit prendre dans l'existence. Si l'intrigue développée par l'auteur d'«A la poursuite du bonheur» n'est pas réellement surprenante, on y retrouve, en revanche, toute l'élégance de sa plume, de touchantes digressions sur l'âme humaine et une jolie déclaration d 'amour à la ville lumière.

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Isabelle, l'après-midi, de Douglas Kennedy, éd. Belfond, 312 p., 22,90€

Mauvaise graine de Nicolas Jaillet

Une fête. Une gueule de bois. Et des vomissements qui s'éternisent. Julie, institutrice célibataire sympa et sans histoire, se découvre alors enceinte. Avec cette grossesse, d'étranges supers-pouvoirs apparaissent. «A mi-chemin entre Kill Bill et Bridget Jones» dit l'argumentaire commercial des éditions de La Manufacture de livres. Une formule très bien vue tant ce roman d'apparence feel-good se révèle au final un thriller complètement déjanté. Au menu : beaucoup de sexe, de jurons et même un peu d'hémoglobine. L'occasion de découvrir la plume totalement inclassable de Nicolas Jaillet, auteur connu surtout dans le secteur de la littérature de genre, qui semble bien s'amuser ici et ses lecteurs avec lui. C'est complètement dingue et ça fait un bien fou.

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Mauvaise graine de Nicolas Jaillet, éd. La manufacture de livres, 344 p., 18,90€

Le bonheur n'attend pas de Jojo Moyes

Au coeur des années 1960, Athene multiplie les écarts de conduite jusqu'à ce qu'elle choisisse - au grand soulagement de ses parents - de se marier avec un jeune homme de bonne famille. Trente-cinq ans plus tard, Suzanna revient dans la campagne de son enfance avec son mari ,après de gros problèmes financiers. Mais dans cette petite ville, Suzanna risque bien de voir des secrets bien gardés remonter à la surface... «Avant toi» et quelques autres best-sellers plus tard, Jojo Moyes livre ici ce qu'elle sait faire de mieux : des personnages attachants pris dans le tourbillon de la vie et notamment des portraits de femmes. Un roman construit en puzzle qui saura envoûter une fois de plus les fans de l'auteure britannique.

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Le bonheur n'attend pas, de Jojo Moyes, éd. Hauteville, 576 p., 19,50€

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