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Réouverture des cinémas : les spectateurs sont au rendez-vous

Protocole sanitaire et météo ensoleillée n'ont pas fait fuir les spectateurs. [THOMAS COEX / AFP]

Tous au cinéma. Après cent jours de fermeture, les salles obscures ont enfin pu rouvrir ce lundi en France. Et malgré l’instauration de nouvelles règles sanitaires en raison de l’épidémie de coronavirus, les spectateurs étaient au rendez-vous, ravis de redécouvrir des films sur grand écran.

A l’instar d’Edouard Feinstein, amateur de 7e art arrivé avant l’ouverture devant le cinéma MK2 Bibliothèque, à Paris, ils étaient des milliers à attendre ce moment, et cela depuis des semaines. Même impatience ressentie à Marseille, au cinéma Les Variétés, où Magali, 57 ans, est venue «aussitôt que cela a rouvert». «J’espère qu’il y aura beaucoup de monde pour compenser les pertes», a-t-elle avoué.

Des pertes qui restent en effet considérables pour l’industrie du cinéma. La crise et l'arrêt de l'activité représenteraient près de 60 millions d'entrées perdues (de début mars à fin juin par rapport aux années précédentes), soit une perte de près de 400 millions d'euros, selon une estimation de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF).

S’il reste prudent quant à la suite des événements et restera attentif à la fréquentation des salles de cinéma dans les semaines et mois à venir, Richard Patry, président de la FNCF, s’est réjoui des chiffres de cette première journée d’exploitation. «Les chiffres sont plutôt bons pour un lundi classique (…). A 14h, à l’UGC Ciné Cité des Halles, à Paris, pour la séance de «De Gaulle» en présence de l’équipe du film et du ministre de la Culture, la salle était pleine... avec les mesures de distanciation sociale. On est très contents. Ça repart. Il y a une vraie énergie», a-t-il déclaré ce lundi en fin de journée, sur le plateau de l’émission «C à dire ?!» sur France 5.

Un retour à Paris et en province

Cette volonté des spectateurs à vouloir revenir dans les salles obscures a également pu être observée un peu plus tôt dans certains cinémas, comme Les 5 Caumartin à Paris, ou des salles du circuit Pathé Gaumont à Lyon, Toulouse et Rennes. Ces dernières ont proposé dans la nuit de dimanche à lundi une séance de minuit pour fêter la réouverture et ont vu la foule s’accumuler à l’entrée des établissements.

Le réseau CGR, qui compte 73 complexes dans toute la France, a décidé de son côté de proposer une offre à 5 euros la place pendant deux semaines. «Aujourd'hui, on a déjà 20.000 réservations», a indiqué à l'AFP David Scantamburlo, directeur du marketing de CGR. «On est plutôt confiants sur la fréquentation», a-t-il ajouté. «On sent les spectateurs prêts à revenir», estime aussi Nathanaël Karmitz, président du directoire de MK2 (68 écrans à Paris). Et cela malgré une météo ensoleillée qui donnerait plutôt envie d’aller bronzer dans un parc, ainsi qu'un protocole sanitaire qui pourrait dissuader certains spectateurs de se rendre au cinéma.

Gel hydroalcoolique, portes laissées ouvertes, personnel d'accueil portant des masques, fauteuils laissés vacants de chaque côté des spectateurs ou groupes, séances espacées pour éviter de se croiser, vente de billets sur internet privilégiée, ou encore désinfection régulière des locaux, sont autant de mesures qui ont été mises en place pour tenter de les rassurer en cette période de crise sanitaire. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a même levé dimanche la limitation à 50% de la jauge, avec pour seule consigne de laisser un fauteuil d’écart de part et d’autre d’un groupe de spectateurs.

Selon un sondage Médiamétrie publié mercredi, 18,7 millions de Français ont déclaré avoir l'intention d'aller au cinéma dans les quatre prochaines semaines.

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