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Réouverture des librairies : trois romans autour d'épidémies qui redonnent de l'espoir

Des romans peuvent parler pandémie et redonner une touche d’espoir Des romans peuvent parler pandémie et redonner une touche d’espoir[© Gallmeister/ Rivages poche / La Petite Vermillon]

Avant même l'arrivée du coronavirus, quelques romans mettaient déjà en scène l’humanité mise à mal par des virus. Et pourtant, alors que le pire semble probable, reste la nature, l’art et l’amour.

«Dans la forêt», de Jean Hegland

Nell et Eva n’ont que dix-sept et dix-huit ans quand un curieux mal s’abat sur leur pays. Elles vivent à plusieurs kilomètres de la ville, au cœur de la forêt et bientôt, elles se trouveront orphelines. Dans ce classique américain, les échos de la fin du monde sont assez lointains. Les deux sœurs voient les villes désertées, les magasins vidés, l’électricité coupée, l’essence se tarir, les moyens de communication disparaître. En bref, le monde moderne n’est plus. Mais la forêt qui les entoure les préservent du fracas de ce monde qui bascule. Passés les premiers égarements où il leur faut enterrer les rêves d’avenir - la danse pour l’une, les études pour l’autre -, elle doivent apprendre à survivre. La nature est accueillante et pleine de ressources pour qui sait s’adapter…

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© Gallmeister

Dans la forêt, Jean Hegland, Gallmeister, 9,90 euros

«Station Eleven», d'Emily St-John Mandel

Une grippe foudroyante a terrassé la civilisation en quelques mois, 99% de la population a succombé. Dans un monde en ruine, les survivants s’organisent, tentent de faire ressurgir une organisation des décombres. Au milieu de ce chaos, une troupe itinérante continue de jouer Shakespeare et Beethoven, préservant l’art tel un rempart contre la barbarie. Brigands, prophètes, musiciens et romanciers... les destins de plusieurs personnages se croisent et s’entremêlent, nous livrant un récit qui remonte au soir où le patient 0 s’est effondré sur scène. Ce roman canadien magnifique, à la fois apocalyptique et dénué de désespoir, a été finaliste des plus grands prix littéraires internationaux.

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 © Rivages Poche

Station Eleven, Emily St-John Mandel, Rivages poche, 9 euros

«La Minute prescrite pour l’assaut», de Jérôme Leroy

Un médecin se suicide en observant la dernière mutation du virus d’une foudroyante fièvre hémorragique. A cette minute même, Kléber et Sarah se rencontrent. La fin du monde est en marche mais il est encore temps. Le temps de s’échapper pour passer une soirée au fort d’Ambleteuse, pour s’aimer avec passion, pour déguster une bouteille de grand cru, s’élancer sur les routes de France, revoir ceux qui comptent, et même parler littérature. Dans un monde militarisé à l’extrême, détruit par les catastrophes écologiques, tremblant face à l’épidémie, c’est le choix de l’épicurisme qui est celui des personnages. Ici, la fin du monde n’est pas sans grâce, poésie et panache.

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© la Petite Vermillon

La Minute prescrite pour l’assaut, Jérôme Leroy, La Petite Vermillon, 8,70 euros

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