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Mort de Christophe : les 5 plus grands tubes du dandy décalé

L'artiste lunaire qui était vénéré par la jeune garde, avait souvent collaboré par le passé avec Jean-Michel Jarre.

Il était hospitalisé depuis le 26 mars, et avait été transféré en réanimation de Paris à Brest. Le chanteur Christophe est mort jeudi, à l’âge de 74 ans. Retour sur cinq des plus grands succès de cet artiste unique de la chanson française.

«Toutes et tous, nous avons des paroles et des refrains de lui», a déclaré son ami Pierre Lescure, président du Festival de Cannes, en apprenant sa disparition.

S’il est parti rejoindre son «paradis perdu», sa discographie restera quant à elle à jamais dans le cœur de ses fans.

«Aline» (1965)

Si l'on en croit le «beau bizarre», cette chanson qui est devenue le tube de l’été 1965 et s’est écoulée à plus d’un million d’exemplaires, aurait été écrite en moins d’un quart d’heure alors qu’il déjeunait chez sa grand-mère. Dans un entretien accordé au magazine «Lui» en 2016, Christophe a avoué que cette Aline avait réellement existé et qu’il s’agissait d’Aline Natanovitch, «une Polonaise pas dégueu…» qui s'occupait à l'époque du vestiaire de l'Orphéon club, tout en étant, en journée, assistante dentaire boulevard du Montparnasse.

«Les Marionnettes» (1965)

Cette composition figure sur l’album «Aline». Et elle marque aussi un bras de fer devenu depuis célèbre pour son passage à l'émission télé «Têtes de bois et tendres années» le 27 octobre 1965. L'animateur Albert Raisner exige que Christophe entonne «Tu n'es plus comme avant». «Pas question : je chante «Mario» (petit nom qu'il donne à ce titre) ou je me casse», rétorque le jeune artiste. En costume sombre au premier plan, Christophe, 20 ans, chante alors qu'une dizaine de danseuses se déhanchent au second plan, les poignets attachés par des fils tombant du plafond.

«Les Mots Bleus» (1974)

On doit ce succès à Jean-Michel Jarre, alors jeune parolier, qui avait déjà signé le tube «Les Paradis Perdus» en 1973. Christophe, lui, s’est occupé de la musique. «Nous sommes complémentaires. Moi, j'ai un côté à fleur de peau, ma culture va arriver, elle n'est pas encore là. Jean-Michel a un côté plus intello. Lui, il a écrit «Les Mots bleus» ; moi, «Les Marionnettes». Vous voyez la différence ?», expliquait-il, amusé, dans un entretien au Parisien en 2016.

«Le dernier des Bevilacqua» (1974)

De son vrai nom Daniel Bevilacqua, Christophe aimait le jeu, le poker - il possédait une table chez lui -, et surtout la vie et tous ses excès. «Tout se jouait sur une paire de rois/Pour le dernier des Bevilacqua», chante-t-il dans ce morceau qui n’était autre qu’une métaphore de sa propre existence. «Il faut être un peu flambeur pour faire ce qu'on fait, c'est pas du sûr tout le temps», avouait ce dandy décalé, à l’AFP, en fin d’année 2019.

«Succès fou» (1983)

«Avec les filles j'ai un succès fou/Le charme ça fait vraiment tout/Un p'tit clin d'oeil pour un rendez-vous», reprend-il sur cette ballade. Ces paroles sont-elles autobiographiques ? Dans sa biographie «Christophe, portrait du dernier dandy» (éd.Fayard), le journaliste Christian Eudeline lui demande : «N'es-tu pas devenu chanteur pour séduire?». Christophe répond : «Non, mais j'en ai joué. Les chanteurs ont un avantage à mon avis monumental, c'est une embellie de la vie».

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