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Confinement : Arthur H, Malik Djoudi, Etienne de Crécy... trente-trois artistes réunis dans une compilation électro

Le chanteur Arthur H a composé le morceau «Paris la silencieuse» pour ce projet de «voyage intérieur». [© GUILLAUME SOUVANT / AFP]

A l’initiative du musicien électro Molécule, trente-trois artistes, dont Arthur H, Malik Djoudi, Bertrand Belin et Etienne de Crécy, ont participé à la compilation «Music for containment», qui sort ce mercredi. Les bénéfices de cet opus aux titres inédits seront reversés à la Fondation de France.

«Notre corps est confiné mais notre cerveau lui, est ouvert, il peut imaginer l’infini, il peut ouvrir les fenêtres intérieures sur des espaces ou ça respire vraiment. C’est là que le son intervient. Le son agrandit l’espace. Le son organisé (la musique) est un vaisseau spatial, un voilier blanc qui vous emmène vers un horizon inconnu quoique familier», explique Arthur H, qui a accepté de participer à ce projet de «voyage intérieur» et a composé «Paris la silencieuse», même si «ce n’est pas vraiment une époque propice à la création», comme il le précise à l’AFP.

Sortis sous le label Mille Feuilles, ces morceaux voguent en majorité entre électro et «ambient», soit une musique planante, rêveuse, parfois inquiète, sans paroles, ou presque. Des voix se font en effet entendre, comme sur «Die Hexe» de Rebeka Warrior. Bertrand Burgalat s'offre lui une ballade inspirée au piano sur «Improvisation pour essayer un micro». On entend aussi une élégante échappée au saxophone sur «Jour 10 de confinement» d'Etienne Jaumet, hyper-actif qui avait collaboré avec la légende de la techno Carl Craig. «Stay Safe» («Restez prudents») du vieux routier Alex Gopher est un autre titre-référence au confinement.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

33 titres inédits à écouter ici : https://orcd.co/musicforcontainmentcompilation LINK IN BIO  . "Notre corps est confiné mais notre cerveau lui est ouvert, il peut imaginer l’infini, il peut ouvrir les fenêtres intérieures sur des espaces ou ça respire vraiment. C’est là que le son intervient. Le son agrandit l’espace. Le son organisé (la musique) est un vaisseau spatial, un voilier blanc qui vous emmène vers un horizon inconnu quoique familier. Dans la musique « ambiant » il y a comme une évidence: cette notion de vide cosmique, d’immensité nocturne, de calme étoilé. Une musique sans début ni fin qui nous berce, nous hypnotise, le son agrandit l’espace intérieur… Maintenant que nous sommes interdit de voyage, de déplacement, de paysage, alors nous pouvons tourner le regard vers le dedans pour retrouver une liberté de mouvement, riders on the storm…" Arthur H.  L'ensemble des revenus sera reversé à la Fondation de France https://dons.fondationdefrance.org/solidarite-avec-les-soignants-et-les-plus-fragiles/ . Merci aux artistes  Merci à @alexgopher , @phunkpromotion & @sayemtookour pour le/les coups de pouce  . Take care  Illustration : De La Haye © 2020 Mille Feuilles

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«Balancement du QI», signé Molécule - Romain Delahaye de son vrai nom -  à l’origine de cette compilation, est un peu plus anxiogène, suintant «l'épreuve qu'on est train de vivre», comme il le dit. «Pour moi, la musique n'est pas là que pour divertir les gens. Ce projet est introspectif. On est à une période charnière, où on se pose des questions. (…) Il faut participer, aider les plus démunis le plus rapidement possible. Soyons solidaires», ajoute-t-il.

Molécule insiste aussi sur le côté «manifeste» de ce disque «Music for containment». «C'est le message que j'ai envoyé aux artistes, on a un rôle important à jouer dans cette période, on doit être vigilants, porter la parole des scientifiques pour proposer un changement, sans être politique», explique-t-il.

«Après cette épreuve, il ne faudra surtout pas revenir comme avant. On a bien vu que la destruction de la biodiversité nous met en première ligne face aux infections», déclare l’artiste électro qui est un habitué des projets immergés dans la nature, entre un album enregistré sur un chalutier en Atlantique Nord, un autre au Groenland, ou celui inspiré par les captations de la vague de Nazaré, au Portugal, un des spots de surf les plus courus au monde, œuvre à laquelle il compte donner une suite à Tahiti, dans le futur.

«Mam», morceau de Flavien Berger - d'une durée fleuve de 29 minutes - s'ouvre d'ailleurs sur le bruit du ressac de l'océan, comme un écho.

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